Né le 13 septembre 1888 à Peyzac-le-Moustier (Dordogne), massacré le 31 mars 1944 à Valojoulx (Dordogne) ; cultivateur ; victime civile.

Fils de François Lajoinie alors âgé de 37 ans et de son épouse Céline née Constatre, métayers à La Toussarie, commune de Peyzac-le-Moustier, Eugène Lajoinie accomplit son service militaire de 1909 à 1911. Il fut mobilisé en août 1914 et servit successivement dans le 42e puis le 44e RI. Il fut blessé le 25 septembre 1914 au bois Saint-Mard d’une balle à l’épaule droite. Fait prisonnier à Verdun le 26 février 1916, il fut rapatrié le 26 décembre 1918.
Eugène Lajoinie se maria le 16 août 1919 avec Léonie Chanduor (orthographe incertaine) à Thonac. Le couple s’établit dans cette commune ; Eugène Lajoinie était cultivateur et sa femme tenait une épicerie.
Le 31 mars 1944, vers 15h, il fut arrêté à Thonac par des soldats de la division Brehmer après avoir été dénoncé pour avoir vendu un veau aux maquisards. Le jour même, vers 17h, il fut exécuté au lieu-dit La Pendule sur la commune de Valojoulx. Sa maison fut pillée puis grenadée deux jours plus tard. Sa femme et sa fille avaient fui en traversant la Vézère.
Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Thonac.
Le délateur fut identifié et abattu par des résistants.
Sources

SOURCES : Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 265-266 ; 405. — MémorialGenWeb. — Arch. Dép. Dordogne, acte de naissance et registre matricule.

Dominique Tantin

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