Né le 3 juillet 1896 à Charette (Saône-et-Loire), mort à l’hôpital des suites de ses blessures le 27 août 1944 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; restaurateur aubergiste : résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Antonin Michelin était le fils d’Alphonse, menuisier et de Louise Bon, sans profession.
Il fut incorporé le 12 avril 1915 au 56e régiment d’Infanterie puis le 7 décembre au 29e régiment. Nommé caporal le 8 avril 1917 et sergent le 25 juin 1918, il fut blessé à la jambe et au visage par des éclats d’obus le 9 août 1918 à Assainvilliers (Somme) et fut cité à deux reprises à l’ordre du régiment et à l’ordre du corps d’armée pour des faits d’armes qui lui valurent l’attribution de la Croix de guerre 1914-1918 avec étoiles de bronze. Il fut démobilisé le 25 septembre 1919 et se retira à Charette (Saône-et-Loire) comme garagiste. Il se maria le 22 avril 1922 à Pierre-de-Bresse (Saône-et-Loire) avec Marcelle Marie Louise Grandjean, avec laquelle il eut une fille et dont il devint veuf. Il s’installa à Damparis (Jura) le 27 avril 1931 et à Choisey (Jura) le 13 septembre 1937 comme cafetier restaurateur. Il fut rappelé à l’activité le 27 février 1940 et affecté au DI 73. Il fut fait prisonnier le 16 juin 1940 à Besançon et interné en Allemagne au Stalag XXII A. Il fut libéré en tant qu’ancien combattant de la guerre 14-18 le 8 septembre 1941 et démobilisé le jour même. Il entra dans la Résistance au mouvement “Ceux de la Libération” (CDLL), avec le grade d’adjudant en décembre 1942. Recherché à Choisey, il fut arrêté le 24 mars 1944 suite à dénonciation à Dôle pour le meurtre d’un Feldgendarme, destruction de voies de communication, hébergement de prisonniers évadés et distribution de faux papiers mais il réussit à s’échapper. Réfugié à Givry (Saône-et-Loire) chez Monsieur Welleck, il fut arrêté le 10 juin 1944 par la milice française dans un café et interné à la prison de Chalon-sur-Saône. Il fut extrait de sa cellule et fusillé le 26 août 1944 au lieu-dit “l’Orivent” sur la commune de Fragnes. Blessé de trois balles de pistolet mitrailleur, il ne mourut pas sur le coup et se releva. Il fut transporté chez Madame Drillat, épouse du facteur receveur de Fragnes. Conduit à l’hôpital de Chalon-sur-Saône en début d’après-midi, il y succomba des suites de ses blessures le 27 août 1944 à huit heures du matin.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme membre de la Résistance intérieure française (RIF) et "Déporté et interné résistant" (DIR).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Choisey (Jura) et sur le monument commémoratif 1939-1945, à Farges-lès-Chalon (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Articles dans le "Journal de Saône-et-Loire", 1994.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

Jean-Louis Ponnavoy

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