MÉNÉTRIER Paul, Ernest
Né le 26 février 1904 à Darois (Côte-d’Or), mort au combat le 6 septembre 1944 à Moissey (Jura) ; sous-officier de gendarmerie ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Paul MENETRIER en uniforme de sous-officier de gendarmerie
Remise de la Légion d’honneur à titre posthume par le chanoine Kir député maire de Dijon
Paul Ménétrier était le fils de Xavier, âgé de 43 ans, manouvrier et de Marie Tortochot, âgée de 36 ans, sans profession. Il se maria le 19 avril 1927 à Étaules (Côte-d’Or) avec Blanche Adrienne Guillemin.
Il fit son service militaire au 5e régiment de cuirassiers du 12 mai 1924 au 31 octobre 1925, date à laquelle il fut libéré des obligations militaires. Il se retira à Curtil-Saint-Seine (Côte-d’Or) où il exerçait le métier de cultivateur.
Il se maria le 19 avril 1927 à Étaules (Côte-d’Or) avec Blanche Adrienne Guillemin. puis devint élève gendarme en 1927 et entra à la 8e légion de gendarmerie comme maréchal des logis à la brigade de Pontailler-sur-Saône (Côte-d’Or), commune où il était domicilié.
Il entra dans la Résistance au maquis Sanglier qui faisait partie du groupe 313, secteur de Genlis avec le pseudonyme "Rescapé" le 8 juillet 1944.
Le 6 septembre 1944, dans la matinée, le maquis Du Guesclin commandé par le Lieutenant René Chénevier (Jimmy) et le Groupe 313 commandé par le Lieutenant Roland Bailly (Sanglier), installés dans les bois de la Crochère, près de la ferme de Brize, furent informés qu’un petit groupe d’Allemands se trouvait à Moissey (Jura). Aussitôt, l’ordre fut donné à un corps-franc du groupe 313 dont faisait partie Paul Ménétrier de les capturer. Alors que le groupe ramenait ses prisonniers il fut intercepté par deux camions des transmissions camouflés et armés de mitrailleuses légères qui ouvrirent le feu. Il n’était plus possible de traverser la route et il s’agissait de trouver une voie de repli vers la Serre. À ce moment vers midi, Paul Ménétrier reçut une balle explosive dans le bras droit et perdant son sang abondamment se replia vers l’ancien moulin (ferme Thomas). Son camarade Georges Damongeot dit Geo prit sensiblement la même direction, traversa les vignes, échoua dans le ruisseau et revint vers la route. Il suivit la trace sanglante laissée par Paul Ménétrier et celle-ci le guida vers la ferme où il retrouva son camarade caché par le fermier mais mourant à cause d’une forte hémorragie.
Il est inhumé dans le cimetière communal, à Moissey (Jura).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 7 décembre 1945 et fut homologué au grade d’adjudant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il obtint à titre posthume la Croix de guerre 1939-1945 le 25 février 1946 avec étoile de bronze (citation à l’ordre du régiment et de la brigade et palme de bronze (citation à l’ordre de l’armée) ainsi que la Croix de chevalier de la Légion d’honneur par décret du 22 juillet 1949.
Son nom figure sur la plaque commémorative faisant office de monument aux morts, à Darois, sur le monument aux morts, à Velars-sur-Ouche (Côte-d’Or) et sur la plaque commémorative 1939-1945 de la gendarmerie, à Besançon (Doubs). Une stèle commémorative à la mémoire des combattants morts le 06/09/1944 a été érigée sur les lieux, à Moissey (Jura).
Il fit son service militaire au 5e régiment de cuirassiers du 12 mai 1924 au 31 octobre 1925, date à laquelle il fut libéré des obligations militaires. Il se retira à Curtil-Saint-Seine (Côte-d’Or) où il exerçait le métier de cultivateur.
Il se maria le 19 avril 1927 à Étaules (Côte-d’Or) avec Blanche Adrienne Guillemin. puis devint élève gendarme en 1927 et entra à la 8e légion de gendarmerie comme maréchal des logis à la brigade de Pontailler-sur-Saône (Côte-d’Or), commune où il était domicilié.
Il entra dans la Résistance au maquis Sanglier qui faisait partie du groupe 313, secteur de Genlis avec le pseudonyme "Rescapé" le 8 juillet 1944.
Le 6 septembre 1944, dans la matinée, le maquis Du Guesclin commandé par le Lieutenant René Chénevier (Jimmy) et le Groupe 313 commandé par le Lieutenant Roland Bailly (Sanglier), installés dans les bois de la Crochère, près de la ferme de Brize, furent informés qu’un petit groupe d’Allemands se trouvait à Moissey (Jura). Aussitôt, l’ordre fut donné à un corps-franc du groupe 313 dont faisait partie Paul Ménétrier de les capturer. Alors que le groupe ramenait ses prisonniers il fut intercepté par deux camions des transmissions camouflés et armés de mitrailleuses légères qui ouvrirent le feu. Il n’était plus possible de traverser la route et il s’agissait de trouver une voie de repli vers la Serre. À ce moment vers midi, Paul Ménétrier reçut une balle explosive dans le bras droit et perdant son sang abondamment se replia vers l’ancien moulin (ferme Thomas). Son camarade Georges Damongeot dit Geo prit sensiblement la même direction, traversa les vignes, échoua dans le ruisseau et revint vers la route. Il suivit la trace sanglante laissée par Paul Ménétrier et celle-ci le guida vers la ferme où il retrouva son camarade caché par le fermier mais mourant à cause d’une forte hémorragie.
Il est inhumé dans le cimetière communal, à Moissey (Jura).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 7 décembre 1945 et fut homologué au grade d’adjudant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il obtint à titre posthume la Croix de guerre 1939-1945 le 25 février 1946 avec étoile de bronze (citation à l’ordre du régiment et de la brigade et palme de bronze (citation à l’ordre de l’armée) ainsi que la Croix de chevalier de la Légion d’honneur par décret du 22 juillet 1949.
Son nom figure sur la plaque commémorative faisant office de monument aux morts, à Darois, sur le monument aux morts, à Velars-sur-Ouche (Côte-d’Or) et sur la plaque commémorative 1939-1945 de la gendarmerie, à Besançon (Doubs). Une stèle commémorative à la mémoire des combattants morts le 06/09/1944 a été érigée sur les lieux, à Moissey (Jura).
Sources
SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 93106 (nc), SHD, Vincennes, GR 16 P 410552 (nc).— Gilles Hennequin, Résistance en Côte d’Or tome IV, Dijon, 1997 et tome V Dijon mars 2001.— Combat de Moissey par René Delmas.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).
Jean-Louis Ponnavoy