Né le 17 mai 1899 à Saint-Vincent (Puy-du-Dôme), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Mazaye ; militaire de carrière puis chauffeur pour un quotidien clermontois ; victime civile.

Fils de Jean, cultivateur, et de Marie, née Merle, Rémi Jourde s’engagea dans l’armée en janvier 1918 et devint militaire de carrière. Il résida ensuite chez sa mère à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où il travaillait comme chauffeur depuis 18 ans en 1944 au quotidien conservateur L’Avenir du Plateau Central. Il n’était pas marié.
Le 27 juillet 1944 un groupement de soldats allemands de la brigade « Jesser » en provenance de la Creuse ratissa dans un but de répression et d’anéantissement dans le Puy-de-Dôme, la région de Pontaumur, Pontgibaud, Saint-Ours où étaient réunis, sous la présidence de Gabriel Montpied, les chefs de la résistance de cette région. Rémi Jourde a été exécuté au hameau de Champille avec Jean Barberis. Il est un des cinq hommes exécutés ce jour-là à Mazaye.
Jean Barberis, Raymond Chevalier, Rémi Jourde, Marcel Lachaize et Léon Rochefort.
Il a été tué par une rafale de mitrailleuse de l’armée allemande le 27 juillet 1944 à 17h30 au lieu-dit La Fontaine du bois route n°52 à Mazaye. Son décès est consécutif à une opération militaire de l’armée allemande le 27 juillet 1944 de 16h30 à 18h30 dans le village de Grand-Chambois au lieu-dit La Fontaine du Bois.
Les premières salves furent tirées vers 14h30. La colonne venant de Pontgibaud se sépara en deux après avoir traversé le hameau de Petit Chambois. Les Allemands cherchaient une maison avec 3 sapins, dont le propriétaire était connu pour avoir aidé la Résistance.
Les Allemands font feu sur le camion du quotidien L’Avenir du Plateau central qui venait chercher un chargement de bois pour du gazogène. Rémi Jourde et son assistant sont tués sur le coup. Un homme qui les accompagnait pour charger le bois, Jean Clermont alias le Braque, parvient à s’enfuir.
Selon la presse de l’époque, il serait mort accidentellement. Un hommage important lui fut rendu par la Direction du journal, ce qui peut paraître surprenant de la part d’un journal collaborateur. Le Journal L’Avenir rend compte de ces obsèques, indiquant que Rémi Jourde est mort dans l’exercice de ses fonctions. On ne précise pas de quel accident s’agit-il.
Rémi Jourde a été reconnu "Mort pour la France". Il a un dossier de victime civile aux AVCC à Caen.
Son nom est inscrit à Mazaye sur la stèle commémorative de Champille et sur le monument commémoratif aux cinq résistants tués.
Mazaye (Puy-de-Dôme), 27 juillet 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 358876, dossier Rémi Jourde (nc). — Arch. Dép. Puy-de-Dôme, Crimes de guerre 908W142 . — Gilles Levy et Francis Cordet, À nous l’Auvergne, Presses de la Cité, 1990 . — Stéphane Luc- Belmont, (carnet de route personnel de sa vie de résistant), De l’ombre à la lumière – Maquisards d’Auvergne 1942 -1945, 2005 . — "Nécrologie", L’Avenir du Plateau central, 29 juillet 1944 .— "Obsèques", L’Avenir du Plateau central, 1er août 1944 .— Événements du 27 juillet 1944 : récits, témoignages et documents. Brochure éditée par la marie de Mazayes, 2006, 40 p. .— Mémorial Genweb .— état civil Saint-Vincent et acte de décès Mazayes.

Huguette Juniet, Eric Panthou

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