BARBERIS Jean

Jean Barberis était clicheur depuis 14 ans aux imprimeries du principal quotidien conservateur du Puy-de-Dôme, l’Avenir du Plateau-Central. Marié à une salariée de l’Avenir, ll avait 39 ans en juillet 1944.
Le 27 juillet 1944 un groupement de soldats allemands de la brigade « Jesser » en provenance de la Creuse ratissa dans un but de répression et d’anéantissement des maquis du Puy-de-Dôme, la région de Pontaumur, Pontgibaud, Saint-Ours où étaient réunis, sous la présidence de Gabriel Montpied, les chefs de la résistance de cette région. Les Allemands avaient été attaqués alors qu’ils étaient au château de Chambois à Rochefort-Montagne, situé à quelques kilomètres du maquis composé d’Espagnols. Les Allemands ripostèrent en titant dans toutes les directions. C’est ainsi qu’ils abattirent deux hommes qui n’avaient rien à voir avec le maquis. Jean Barberis a été exécuté au lieu-dit Champille avec Rémi Jourde.
Il est un des cinq hommes exécutés ce jour-là à Mazaye.
Sur l’état civil de Mazayes il n’a pas été identifié au moment du décès. Son décès est consécutif à une opération militaire de l’armée allemande le 27 juillet 1944 de 16h30 à 18h30 dans le village de Grand-Chambois au lieu-dit La Fontaine du Bois. Les deux individus avaient pour l’un entre 26 et 30 ans et mesurait 1,78 et pour l’autre entre entre 26 et 32 ans et mesurait 1,73. Il a été tué de plusieurs balles à la poitrine.
Jean Barberis, Raymond Chevalier, Rémi Jourde, Marcel Lachaize et Léon Rochefort.
Les premières salves furent tirées vers 14h30. La colonne venant de Pontgibaud se sépara en deux après avoir traversé le hameau de Petit Chambois. Les Allemands cherchaient une maison avec 3 sapins, dont le propriétaire était connu pour avoir aidé la Résistance.
Les Allemands font feu sur le camion du quotidien L’Avenir du Plateau central qui venait chercher un chargement de bois pour du gazogène. Le chauffeur, Rémi Jourde, et son assistant, Jean Barberis, sont tués sur le coup. Un homme qui les accompagnait pour charger le bois, Jean Clermont alias le Braque, parvient à s’enfuir.
Dans le même temps, la colonne descendant du hameau des Gardes blesse Léon Rochefort, habitant du Grand Chambois, qui s’apprêtait à aller se cacher dans les bois. Aorès avoir semble t-il fait mine de le soigner, les Allemands l’achèvent après l’avoir sans doute torturer pour le faire parler.
Son nom est inscrit à Mazaye sur la stèle commémorative de Champille et sur le monument commémoratif aux cinq résistants. Il est inhumé au cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand où sa pierre tombale indique qu’il avait 39 ans quand il fut fusillé par les Allemands.
Selon la presse de l’époque, il serait mort accidentellement et non pas le 27 juillet mais le 2 août 1944. Un hommage important lui fut rendu par la Direction du journal, ce qui peut paraître surprenant de la part d’un journal collaborateur. Le Journal L’Avenir rend compte de ces obsèques, indiquant que Barberis est mort suite à ses blessures après l’accident qui coûta aussi la vie à Rémi Jourde, chauffeur pour le quotidien. On ne précise pas de quel accident s’agit-il.
Son père Jean Barberis était domicilié à Saint-Pourçain-sur-Besbre (Allier). Son frère était prisonnier en Allemagne.
Mazaye (Puy-de-Dôme), 27 juillet 1944