Né le 21 novembre 1922 à Deyvillers (Vosges), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Crissey (Saône-et-Loire) ; boulanger ; résistant isolé homologué comme soldat de la Résistance Intérieure française (RIF).

Georges Klimenko était le fils de Pierre et de Marie Marthe Perrin. Il était marié avec Lucienne Meunier, dont il eut une fille. Domicilié 49 rue de Strasbourg à Chalon-sur-Saône, il exerçait le métier de boulanger. Il était réfractaire au STO et fut en contact avec la mission Porthos, réseau Buckmaster, dirigée par le capitaine Pierre Drillien, à partir du 15 mars 1944. Il conduisait des jeunes dans le maquis après leur avoir fourni des vêtements.Il fut arrêté au soir du 2 août 1944 par la police française dans un café de la rue de Strasbourg, à Saint-Laurent, en compagnie de Bonin, Delmas, Meyer et des deux frères Regnier dans le cadre d’une affaire de droit commun (rançon de citoyens, tractations de tabac, alcool et bijoux). Il fut enregistré le 3 août 1944 au registre passager de la prison de Chalon-sur-Saône sous le N° 543 et fit l’objet d’un mandat de dépôt le 8 août 1944 par le juge d’instruction Martin pour détention d’arme sans autorisation (N° d’écrou 162). L’écrou fut radié le 19 août 1944 par ordre de Hans Krüger chef de la Sipo-SD de Chalon-sur-Saône et il fut transféré le jour même à la prison de Chalon-sur-Saône, côté allemand. Il fut extrait de sa cellule le 26 août 1944 par la Gestapo et fusillé d’une rafale d’arme automatique à 15 heures au lieu-dit “Le Champ Riche”, à Crissey.
Il fut inhumé au cimetière communal, à Crissey (Saône-et-Loire).
L’acte de décès fut dressé le lendemain comme étant celui d’un inconnu, sur la déclaration d’Auguste Jolivet, jardinier maraîcher. Il fut identifié par jugement rectificatif de décès du Tribunal civil de Chalon-sur-Saône du 31 octobre 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France » mais celle-ci fut annulée en exécution d’un jugement du tribunal de Grande Instance de Chalon-sur-Saône rendu le 2 juin 1959, tenant compte qu’il s’agissait d’un détenu de droit commun.
Il fut homologué comme combattant de la Résistance intérieure française (RIF) par certificat établi le 5 octobre 1949 par le Secrétariat d’État aux Forces arméesu .
Son nom figure sur le monument commémoratif aux patriotes fusillés par les allemands, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16P 320985.— Musée de la Résistance en ligne 1940-1945, "En mémoire de 11 patriotes fusillés par les Allemands en juillet et août 1944", Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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