Né le 8 février 1925 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), tué le 16 juin 1944 au maquis de Saint-Antonin-sur-Bayon (Bouches-du-Rhône) ; mécanicien ; résistant CFL (Corps francs de la Libération), reconnu aussi comme FTP (Franc-tireur et partisan), maquisard.

Francis Jues
Francis Jues
Archives ANACR Aix-en-Provence
Fils d’Édouard Jues et de son épouse, Lucienne Saladin, Francis Jues habitait le domicile familial, rue du Petit Saint-Jean à Aix et travaillait, dans cette ville, comme mécanicien dans une fabrique de conserves, les Établissements Guieu. En contact avec les milieux résistants, en particulier l’ORA (Organisation de Résistance de l’armée), et animé de sentiments patriotiques, il leur rendit à plusieurs reprises des services (renseignements, transports de documents). Mais requis pour le STO (Service travail obligatoire), en mars 1944 et réfractaire, il fut menacé d’arrestation. A plusieurs reprises, la police vint le chercher au domicile familial qu’il dut quitter en mai 1944. Au début juin 1944, il rejoignit le maquis de Sainte-Anne, à Lambesc (Bouches-du-Rhône). Après l’anéantissement de celui-ci par les Allemands, le 12 juin 1944, il fut des rescapés qui purent rallier le maquis de Saint-Antonin-sur-Bayon. Il fut tué, le 16 juin 1944, lors de l’opération menée également contre ce maquis par les troupes allemandes.
La dépouille de Francis Jues fut provisoirement inhumée dans une fosse creusée, à Saint-Antonin-sur-Bayon, par des résistants aixois, puis transférée au cimetière d’Aix.
Francis Jues a obtenu les mentions « Interné Résistant » et « Mort pour la France ». Son nom est gravé sur le mémorial érigé à Saint-Antonin-sur-Bayon, où, tous les ans, une cérémonie commémore le massacre du 16 juin 1944. Il figure, à Aix-en-Provence, sur le mémorial de la place des Martyrs de la Résistance, « La ville d’Aix-en-Provence à ses morts déportés et fusillés », sur le monument aux morts du cimetière Saint-Pierre, et, à Lambesc, sur le mémorial du maquis de Sainte-Anne.
Voir le lieu d’exécution Saint-Antonin-sur-Bayon.
Sources

SOURCES : AVCC Caen 21P 58293, 21P 577799. — Arch. Dep. Bouches-du-Rhône, 76W129, rapport du commandant de la section de gendarmerie d’Aix sur une opération de nettoyage entreprise par les troupes allemandes contre les groupes de résistants de la région de Saint-Antonin, 17 juin 1944. — Arch. Dep. Bouches-du-Rhône, 2159W240, dossier CVR. — Arch. Mun. Saint-Antonin-sur-Bayon, dossier concernant les FFI morts pour la France, décès 1944. — Arch. Mun. Aix-en-Provence, 6H57, 6H 61. — Arch. ANACR Aix-en-Provence. — Entretiens avec André Claverie et Raymond Camus. — Jean-Maurice Claverie, La Résistance, notre combat, Histoire des FTPF du pays d’Aix , Beaurecueil, Ed Au seuil de la vie, 1991. — Robert Mencherini, Résistance et Occupation, 1940-1944, Midi rouge, Ombres et lumières. Histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, 1930 - 1950 , tome 3, Paris, Syllepse, 2011. — Jean-Claude Pouzet, La Résistance mosaïque , Marseille, Jeanne Laffitte, 1990. — État civil.

Robert Mencherini

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