Né le 27 mars 1922 à Tlemcen (Algérie), exécuté sommairement par une colonne allemande le 30 août 1944 à Cesset (Allier) ; ouvrier typographe, domestique agricole ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Plaque tombale de Marcel Arrouès
Plaque tombale de Marcel Arrouès
Plaque à la nécropole nationale de la DOUA à Villeurbanne
Portrait de Marcel Arrouès
Portrait de Marcel Arrouès
Marcel Arrouès appartenait à une fratrie de 11 enfants et habitait Paris en 1940 où il exerça dès le début de la guerre le métier de typographe dans une imprimerie. A l’arrivée des Allemands toute la famille quitta la capitale. Ses parents, de confession juive, sont retournés en Algérie d’où ils étaient originaires.
L’un des frères de Marcel s’enrôla à 18 ans en 1942 et traversa la Méditerranée pour rejoindre le 501ème RCC puis le service de santé de l’Armée avant d’être libéré de ses obligations militaires en 1944, sans doute suite à la mort de Marcel.
Ce dernier a sans doute fui Paris en 1940 pour se réfugier dans une ferme de l’Allier où il devint domestique. Il rejoignit la Résistance, à une date qu’on ignore.
Il rejoignit le 1er juin 1944 les Francs-tireurs et partisans au sein de la formation FTP “Henri-Barbusse” qui a vu le jour dans la région de Voussac (Allier), à l’initiative du capitaine Marcel Bouchard, officier de l’armée française. Dès avril 1944, du domicile des Bouchard, à Voussac, sont organisés des actions de sabotage, du recrutement, de la recherche d’armes, de la distribution de tracts, sur le secteur de Voussac-Chantelle-Bellenaves. En faction au carrefour de Montjournal entre Cesset et Laféline (Allier), les hommes du maquis Henri-Barbusse furent surpris le 30 août 1944 par une colonne allemande qui avait fuit Clermont-Ferrand, libérée le 27 août. Venue de St-Pourçain où sa présence était signalée la veille elle traversa discrètement le bourg de Lafeline. Elle semblait bien renseignée sur la présence des maquisards dans cette zone puisqu’elle continuait sa progression dans la direction de Cesset. Dès que l’auto mitrailleuse placée en tête les a aperçus, elle a procédé à un tir nourri. Trois d’entre eux tombèrent sous les balles : Marcel Arrouès 22 ans, Pierre Pinet et Jean Robbe de Vichy. Ils ont été achevés au sol.
Selon le témoignage de son neveu, il aurait été enterré dans un premier temps dans l’Allier puis transporté à la nécropole nationale militaire de la Doua à Villeurbanne (Rhône).
Il a été reconnu Mort pour la France, Homologué FFI (FTP Camp Henri-Barbusse, Allier).
Chaque année, une cérémonie a lieu à l’initiative de l’ANACR à Mont-journal devant la stèle élevée, à la mémoire des trois FTPF tués ici ce 30 août 1944.


Voir : Broût-Vernet, Bayet, Cesset, 29 et 30 août 1944
Sources

Sources : AVCC Caen, AC 21 P 9946, dossier Marcel Arrouès (nc). — SHD Vincennes GR 16 P 18747, dossier Marcel Arrouès (nc). — Christian Bertrand, “Hommage aux trois FTO de Montjournal-Cesset”, Résistance Allier, n°54-55, 3° et 4° trim. 2012. — “La jeunesse s’est associée à l’hommage”, La Montagne, éd. Vichy, 2 septembre 2016. — “Bayet-Lafeline-Cesset : hommage à des Résistants”, La Semaine de l’Allier, 22 septembre 2016. — “A l’initiative de l’ANACR, un ouvrage consacré à la Résistance dans l’Allier paraîtra en 2019”, La Montagne, éd. Vichy, 18 juin 2018. — Mémorial Genweb. — Mail de Marcel Arrouès, neveu de la victime, le 9 juin 2020.

Eric Panthou

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