Né le 26 août 1924 à Marseille (Bouches-du-Rhône), tué à l’ennemi le 31 août 1944 à Rongères (Allier) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Georges Stanislas a appartenu aux Maquis Pleaux-Cantal-Corrèze, brigade Erulin - Volontaire - Maquis d’Auvergne et du Bourbonnais du 1er juillet au 31 août 1944.
Depuis le 27 août, des forces allemandes étaient stationnées dans les environs de Varennes (Allier) et harcelées par des maquisards. Le 30 août 1944, le lieutenant Pierre Cros, chef d’une unité forte de 25 hommes, déployée en trois groupes dont un installé dans le clocher de l’église de Rongères avec un fusil-mitrailleur, reçut l’ordre de son supérieur, le capitaine Bonneval, de tendre une embuscade à une colonne allemande.
Deux jeunes recrues FFI, André Gaudry, âgé de 15 ans, et Georges Stanislas, qui avait fêté ses 20 ans trois jours auparavant, reçurent pour mission de se porter aux avant-postes à bicyclette pour signaler l’arrivée des Allemands. Tout à coup, les maquisards constatèrent que cette colonne était escortée de blindés. Un contre-ordre est alors transmis au lieutenant Cros. Celui-ci est-il arrivé trop tard, ou n’a-t-il pas été respecté ? On ne sait.
Un Allemand, juché au sommet de la tourelle d’un char, ajusté par un maquisard, fut alors abattu. Les soldats allemands ripostèrent, prenant pour cible les deux voltigeurs, André Gaudry et Georges Stanislas, à découvert. Ils se replièrent mais Georges Stanislas reçut un éclat dans une jambe. Il ne put accompagner ses camarades lors du repli sur le bourg. Il s’arrêta au bord de la route au lieu-dit la Jarrye, s’adossa à un arbre puis se fit un pansement improvisé. Les Allemands qui suivaient le repli des F.F.I. découvrirent le blessé et l’abattirent d’une balle en plein front, laissant le corps sur place. Son camarade, André Gaudry réussit à s’échapper.
Il a été déclaré Mort pour la France et homologué FFI.
Pendant longtemps, l’endroit où a été abattu Georges Stanislas est marqué d’une simple croix de bois. Grâce à l’action méritoire des élus rongérois et d’une poignée d’anciens combattants, une stèle est finalement érigée.
Chaque 31 août, un hommage est rendu devant la stèle érigée à la mémoire de Georges Stanislas.
Son nom figure sur le monument aux morts de Lapalisse (Allier) et son corps est enterré dans sa région natale.
Sources

Sources : SHD Vincennes, GR 19 P 15/1 : liste nominative des tués, fusillés, déportés non rentrés du département du Cantal, dressée en 1947. — AVCC AC 21 P 156385 (nc) .— SHD Vincennes, dossier GR 16 P 556163 (nc) .— “Georges Stanislas, histoire d’un maquisard”, La Montagne, édition Moulins, 7 septembre 2014 .— “Une cérémonie en mémoire de Georges Stanislas”, La Montagne, éditions Moulins-Vichy, 7 septembre 1912 .— Mémorial GenWeb.

Eric Panthou

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