Né le 20 novembre 1896 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé comme otage le 12 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; trésorier du syndicat CGT des marins de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; militant communiste ; résistant.

Pierre Corniou dit Picor (portrait-photo : famille Corniou)
Pierre Corniou dit Picor (portrait-photo : famille Corniou)
Un équipage complet d'un cargo de France Navigation le 1er mai 1938 à Mourmansk, sous l'effigie de Lénine et Staline.
Un équipage complet d’un cargo de France Navigation le 1er mai 1938 à Mourmansk, sous l’effigie de Lénine et Staline.
Le cargo Pierre Corniou, à quai à Marseille, à la fin des années quarante.
Le cargo Pierre Corniou, à quai à Marseille, à la fin des années quarante.
Pierre Corniou à droite dans les années trente. Sur sa terre d'origine : l'Ile Grande en Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord, Côtes d'Armor)
Pierre Corniou à droite dans les années trente. Sur sa terre d’origine : l’Ile Grande en Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor)
Né dans une famille de marins, Pierre Corniou choisit lui aussi cette profession. D’abord mousse et terre-neuvas, il s’engagea à dix-huit ans et participa à la Première Guerre mondiale dans les sous-marins. En 1919, il revint à la marine marchande et accéda au grade de lieutenant. Militant dans les syndicats d’inscrits maritimes, il fonda à Rouen un syndicat des officiers de la marine marchande. Pendant la guerre d’Espagne, Pierre Corniou s’engagea aux côtés des Républicains, naviguant sur un bateau de la compagnie France Navigation qui leur livrait à Bilbao armes et munitions.
Trésorier du syndicat CGT des marins de Rouen en 1939, Pierre Corniou fut responsable syndical illégal en 1939-1940. Le 20 janvier 1941, avec deux autres marins communistes, Joseph Le Guenedal et Camille Porché, il s’empara d’un stock d’armes et de munitions entreposé dans un hangar du port de Rouen et le déposa 61 rue Cauchoise à Rouen. Cette adresse était celle du foyer de Joseph Le Guénédal qui comportait une cave. Ce stock fut livré au Parti communiste pour l’Organisation spéciale (OS), groupes armés précurseurs des FTPF.
Les trois marins furent arrêtés le 10 septembre 1941 et torturés par les Allemands. Ces derniers fusillèrent Joseph Le Guénédal et Camille Porché au stand de tir du Madrillet et Pierre Corniou, le 12 mai 1942, à Suresnes au Mont-Valérien.
Pierre Corniou était membre du Parti communiste.
Sources

SOURCES : Arch. UD-CGT Seine-Inférieure. – Ils sont toujours vivants, brochure de la Fédération PCF Seine-Maritime, 1985. — Documents de la famille Corniou recueillis par Jean-Paul Nicolas.

Claude Pennetier

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