Né le 23 août 1916 à Paris-10e arr. (Seine), exécuté sommairement le 1er juillet 1944 à Diou (Allier), mort suite à ses blessures le 2 juillet 1944 à Moulins (Allier) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Il existe plusieurs versions de sa date de naissance : 22 août 1907 à Paris (arrondissement inconnu) selon son acte de décès et le DAVCC, 23 août 1916 à Paris 12e arr. selon le SHD Vincennes. Il est en fait né le 23 août 1916 à Paris-10e arr. (acte numéro 2399) 2 rue Ambroise Paré. Il est le fils d’Angèle Joséphine Marguerite Le Bourlout, polisseuse née le 28 avril 1879 à Paris-20e arr. et domiciliée rue Eugène Varlin.
Son nom est très souvent mal orthographié : Le Brelon, Le Broulou, Le Bourlou (SHD Vincennes), Le Bourlon, Le Broulon (acte de décès à Moulins), Le Brouillon (table des absences et successions) ou Lebourlou (monument aux morts de Saint-Aubin-sur-Loire).
En 1917 il entre comme pupille de l’assistance publique de la Seine sous le numéro 210197. Sa sœur, reconnue par sa mère en 1915 avait été placée en 1916.
En 1921, il demeurait comme pupille chez la famille Boussand au lieu-dit Les Quarts à Saint-Aubin-sur-Loire (Saône-et-Loire). Il habite toujours chez eux en 1926.
Son nom n’apparaît pas dans les recensement de population de Saint-Aubin-sur-Loire (Saône-et-Loire) de 1931 et 1936. Il n’a pas été recensé militairement en Saône-et-Loire. Il était domicilié à Saint-Aubin-sur-Loire (Saône-et-Loire), une commune jouxtant le département de l’Allier et était célibataire.
Il rejoignit les FTP de l’Allier à une date qu’on ignore.
Il revenait de mission le 1er juillet 1944 avec Joseph Plaidit et André Bresson, tous les 3 membres du maquis "Guy-Moquet" du 202ème bataillon FTP. Ils furent surpris sur le chemin de Grande communication n°15 à environ 500 mètres au nord-est de Diou par une voiture de la Feldgendarmerie de Moulins lancée à leur recherche après avoir été alertée de Beaulon. Plaidit aurait alors saisi une mitraillette pour faire feu mais les Feldgendarmes furent plus prompts et l’ont abattu sans sommation et blessé Le Bourlout. Un Feldgendarme acheva les deux hommes. Selon les déclarations du soldat Peter Kuhl devant le juge d’instruction, le responsable de l’arrestation et de l’exécution des deux hommes était l’adjudant-chef Hans Kloppel. Le Bourlon a été laissé pour mort sur le lieu du meurtre et c’est à l’arrivée des gendarmes de Dompière-sur-Besbre que les premiers soins lui ont été prodigués puis son transport à Moulins organisé, où il décéda le lendemain, 2 juillet. Le troisième homme, André Bresson, fut arrêté, torturé puis déporté.
Il n’a pas été homologué FFI bien qu’une demande ait été déposée au nom de Le Bourlou. Il a un dossier aux Archives des victimes des conflits contemporains à Caen mais en tant que victime civile selon la base Mémoire des Hommes, au nom de Le Broulon.
Il a été reconnu "Mort pour la France". Son nom figure sur le Monument des Martyrs de la Madeleine à Moulins, mais avec le prénom Jean et civil tué le 4 septembre 1944. C’est sous ce prénom qu’il a une tombe au carré militaire du cimetière de Moulins (carré RC, sépulture numéro 74). Il figure sous l’identité de "L. Lebourlou" sur le monument aux morts de Saint-Aubin-sur-Loire (Saône-et-Loire).
Il figure dans la table des absences et succession de Saône-et-Loire comme étant âgé de 36 ans, la mention ayant été ajoutée en octobre 1944.
Son décès ne figure pas en marge de naissance.
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 364377, dossier Louis Le Broulon (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 31 : enquête sur crime de guerre à Diou .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 506 : Le SD de Clermont-Ferrand .— SHD Vincennes, liste dossiers FFI. — Arch. dép. de Saône-et-Loire 6MBourbon-Lancy_1921/1, recensement de population de St-Aubin-sur-Loire (en ligne) et 3 Q 24914, registre des absences et successions (en ligne). — Arch. mun. de Paris D3X4 131, registres des pupilles de l’assistance de 1917 (en ligne). — André Sérezat, Et les bourbonnais se levèrent, 1985 .— Mémorialgenweb .— État civil Paris (en ligne) et Moulins.

Henri-Ferréol Billy, Eric Panthou

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