Né le 29 juillet 1895 à Lille (Nord), victime civile massacrée dans la nuit du 1er au 2 avril 1944 à Ascq (auj. Villeneuve-d’Ascq, Nord), employé SNCF

Fils d’Eugène Alexandre Averlon, employé aux chemins de fer, âgé de trente ans, né à Bailleul (Nord), et de son épouse Julia Cornélie Decherf, âgée de trente ans, née à Dunkerque (Nord), tous deux domiciliés à Lille, au n° 14 de la rue Pont-Noyelles. Gustave se maria à Saint-Pol-sur-Mer (Nord) le 8 mai 1920, avec Marthe Sidonie Vanbrugghe. Le couple eut deux enfants, Claude et Gisèle.
Lors de son recensement militaire, Gustave Averlon résidait chez ses parents à Hellemmes (Nord) et était employé de chemin de fer. Il est noté qu’il avait « vu à Boulogne » par l’administration militaire, et classé dans la première partie de la liste en 1914. De fait, il fut incorporé à partir du 27 novembre 1914. Il appartint au 162e régiment d’infanterie à partir du 15 décembre 1914. Blessé le 25 septembre 1915 par éclats d’obus, à la main et au bras droit, à Auberives-sur-Suippes (Marne), il subit une blessure similaire le 18 octobre 1916 à Sailly-Saillisel.
Passé au 73e régiment d’infanterie le 1er août 1917, Gustave Averlon fut nommé caporal le 5 avril 1918. Peu auparavant, le 21 janvier 1918, il fut l’objet d’une citation à l’ordre du régiment (n° 15), qui lui valut l’attribution de la croix de guerre. Il fut évacué le 12 juin 1918 pour une nouvelle blessure, reçue à Laversine (Oise), pour éclats d’obus au poignet (probablement gauche, à considérer ce qui suit).
Le 23 décembre 1918, il fut proposé pour une réforme temporaire n° 1 avec gratification de 3e catégorie par la commission de Riom. Elle reconnut qu’il souffrait d’une « paralysie du nerf médian [à l’]avant-bras gauche et raideur très serrée du poignet consécutivement à fracas osseux par balle ».
Gustave Averlon fut démobilisé avec un certificat de bonne conduite. Il fut classé comme affecté spécial à la compagnie des chemins de fer du Nord comme expéditionnaire, à Hellemmes, le 3 juin 1919. Une autre décision fait apparaître qu’il fut alors touché au radius, ce qui entraîna une absence de motilité de l’avant-bras. Il fut réformé définitivement le 20 décembre 1920, et admis à bénéficier d’une pension de 1458 francs (arrêté du 5 juillet 1923).
En avril 1944, Gustave Averlon était employé à la SNCF, en tant que commis principal au service de l’exploitation au 2e arrondissement de Lille, ou en tant qu’employé à l’inspection.
Il fut l’une des quatre-vingt-six victimes civiles qui périrent lors du massacre de Villeneuve-Ascq, dans la nuit du 1er au 2 avril 1944. Il fut tué avec son fils Claude. Ayant tenté de fuir, il fut tué dans le jardin du presbytère où il était réfugié avec sa famille, au 67 rue Marceau, à la suite des bombardements d’Hellemmes. Son fils Claude fut également abattu, ainsi qu’Henri Guilleron.
Gustave Averlon fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 308027). Son nom figure sur la plaque commémorative apposé sur le pignon oriental de la gare de Villeneuve-d’Ascq.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Nord, 1 R 3260, reg. matr. (matr. 2330). — Site Internet : Mémorial GenWeb (1, 2). — État civil de Lille, 1 Mi EC 350 R 125 (acte n° 3721).

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Site Massacre d’Ascq

Frédéric Stévenot

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