COUQUE Clovis, Émile
Né le 15 février 1913 à Tressin (Nord), victime civile massacrée dans la nuit du 1er au 2 avril 1944 à Ascq (auj. Villeneuve-d’Ascq, Nord) ; employé SNCF ; victime civile.
Il se maria en 1933 avec Yvonne Isselé, dont il eut quatre enfants, le dernier Michel étant âgé de 18 mois en avril 1944. Il vivait avec sa famille au 1 rue de la Gare, à Ascq.
Il exerça d’abord le métier de foreur de puits, avant de rentrer en février 1937 à la Compagnie du chemin de fer du nord comme journalier manœuvre, à Hellemmes, près de Lille (Nord). Il devint aide-ouvrier ajusteur aiux ateliers d’Hellemmes puis fut mobilisé le 27 août 1939 et démobilisé après l’armistice et retrouva son poste au chemin de fer le 5 août 1940.
Le 1er avril 1944 à 22h45, un train en provenance de Bruxelles transportant de jeunes soldats de la XIIe SS Panzerdivision "Hitlerjugend" fut l’objet d’un sabotage par le groupe de résistants "La Voie du Nord", en gare d’Ascq. Trois wagons déraillèrent mais il n’y eut que de légers dégâts matériels. Cependant le commandant du bataillon, l’Obersturmführer Walter Hauck ordonna des représailles. Tous les hommes furent raflés et amenés vers la gare. Clovis Couque fut capturé alors qu’il portait secours à sa voisiner. Peu après les exécutions commencèrent et les otages vont être exécutés les uns après les autres. Le massacre cessera sur ordre à une heure quinze du matin, le 2 avril. Clovis Couque fut exécuté vers la cabine d’aiguillage de la gare.
Il est inhumé dans le carré de corps restitués, au cimetière communal, à Ascq (Nord).
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 [Ascq], sur la plaque commémorative 1939-1945 et le monument commémoratif 1939-1945 du carré de corps restitués au cimetière, à Villeneuve-d’Ascq et sur le monument SNCF des ateliers d’Hellemmes (Nord).
SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 328765 (nc).— sous la dir. de Thomas Fontaine Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, notice de Laurent Thiery, pages 425/426, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Massacre d’Ascq.— Wikipédia Massacre d’Ascq.— Mémoire des Hommes (victimes civiles).
Jean-Louis Ponnavoy, Frédéric Stévenot