Né le 5 janvier 1922 à Favières (Somme), guillotiné le 13 septembre 1944 à Brandenburg-An-Der-Havel (Brandenburg, Allemagne) suite à une condamnation à mort ; cheminot ; requis du STO ; résistant groupe de sabotage des cheminots en gare de Braunschweig.

Serge Delcauchy était le fils de Fernand, cheminot et d’Olympe Royal. Il était célibataire et domicilié chez ses parents au Plessis-Bouchard (Seine-et-Oise).
Il entra à la SNCF le 16 décembre 1941 comme facteur à l’essai, au service de l’Exploitation en gare de Paris-la-Chapelle-Triage. Il fut réquisitionné au titre du STO et détaché auprès de la Deutsche Reichsbanh le 26 juin 1943. Il fut envoyé à Braunschweig (Brunswick) pour travailler comme homme d’équipe à la gare de triage. Comme tous ses camarades français, il fit preuve de mauvaise volonté allant jusqu’à afficher ouvertement ses sentiments antiallemands. Son petit groupe se livrait à des sabotages en gare en envoyant les rames de wagons dans le mauvais sens, en ne mettant pas les sabots d’enrayage faisant ainsi tamponner les wagons entre eux, ce qui occasionnait des dégâts importants. Serge Delcauchy et treize de ses camarades furent arrêtés le 11 octobre 1943 sur la dénonciation d’un travailleur volontaire français et d’un Alsacien. Onze d’entre eux furent condamnés à mort le 20 juillet 1944 sous l’accusation d’aide à l’ennemi par le Kammergericht (Chambre d’appel) de Berlin venu siéger à Braunschweig. Trois condamnés eurent leur peine commuée en des travaux forcés. Le 21 juillet Serge Delcauchy et les dix camarades condamnés à mort avec lui furent transférés à la prison de Wolfenbüttel puis à la forteresse de Brandenburg-Görden afin d’être exécutés. Il fut guillotiné le 13 septembre 1944 à 11h55.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 1er juillet 1948 et le titre de Déporté politique le 17 avril 1957.
Son nom figure sur la plaque 1939-1945 apposée sur la façade de la gare, à Brandenburg (Allemagne), sur la plaque commémorative SNCF, à Paris-la-Chapelle (XVIIIe arr.) et sur le monument aux morts, à Le Plessis-Bouchard (Val-d’Oise).
Une rue porte son nom, à Le Plessis-Bouchard (Val-d’Oise).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16P 169239.— Arnaud Boulligny dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Rail et Mémoire— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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