Né le 22 novembre 1899 à Saint-Barthélemy-le-Plain (Ardèche), massacré le 22 août 1944 à Meysse (Ardèche) ; cheminot ; victime civile homologuée Forces françaises combattantes.

Louis Laquet était le fils de Jean Raymond Laquet, âgé de 49 ans, cultivateur et de Marie Françoise Daru, âgée de 36 ans, ménagère. Il se maria le 30 janvier 1924 à Saint-Barthélemy-le-Plain (Ardèche) avec Amélie Scheffer. Devenu veuf, il se remaria avec Louise Bruneau. Il avait deux enfants de 13 et 17 ans.
Il exerça le métier de tanneur corroyeur à Tournon à partir du 2 septembre 1914. Il fut incorporé le 21 avril 1918 au 4e régiment d’infanterie et passa le 20 avril 1919 au régiment d’infanterie coloniale du Maroc et participa à l’occupation des pays rhénans. Il fut démobilisé le 6 juin 1921 et se retira à Saint-Barthélemy.
Il entra comme cantonnier à la compagnie de chemin de fer du PLM à Ternay (Isère, Rhône) le 1er octobre 1928. Il fut nommé poseur à la gare d’Andancette (Drôme) le 26 mai 1930 puis à Le Thor, près d’Avignon le 8 décembre 1931.
En 1944, il était chef aiguilleur à la SNCF et demeurait à Meysse (Ardèche) où la famille habitait la maison du garde-barrière.
Le 22 août 1944, lors du passage d’une colonne allemande en retraite, une automobile s’arrêta devant la maison des Laquet. Un des occupants entra, pistolet au poing, et fouilla le maison à la recherche de maquisards.
Les époux Laquet, inquiets, décidèrent d’aller se cacher dans la montagne. Mais à peine étaient-ils partis que de nouveaux soldats allemands arrivèrent tirant des coups de feu. Ils se couchèrent alors dans un trou.
Au bout d’un moment, n’entendant plus rien, Louis Laquet se releva et partit voir ce qui se passait. Louise Laquet, toujours cachée, entendit une fusillade. Quand elle sortit à son tour, pensant ne rien craindre, les Allemands lui tirèrent dessus. Elle parvint malgré tout à s’enfuir. Ce n’est qu’une fois les Allemands partis que dans la soirée elle se mit à chercher son mari dont elle trouva le corps à proximité du trou où ils s’étaient cachés. La boîte crânienne était défoncée par plusieurs coups de feu.
Il obtint la mention « Mort pour la France » qui fut portée sur son acte de décès et fut homologué résistant, membre des Forces françaises combattantes, réseau Résistance Fer.
Il est enterré au cimetière communal de Meysse.
Son nom figure sur le monument aux morts de Meysse (Ardèche).
Sources

SOURCES : Sources : AVCC, Caen, AC 21 P 362677 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 338307 (nc) — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 179. — Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.—Registres des Matricules militaires.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance)

Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

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