Né le 14 novembre 1885 à Chozeau (Isère), Hameau de Coriau, exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Roche (Isère) ; négociant en vins ; victime civile, homologué interné politique (D.I.P.)

Joseph GIROUD
Joseph GIROUD
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc
Joseph Giroud était le fils d’Augustin Giroud et d’Annette Sernin, cultivateurs à Chozeau (Isère).
Il effectua son service militaire au 14ème Escadron du train et fut nommé brigadier en 1907.
Mobilisé le 3 août 1914, il fut affecté à partir de 1916 à divers régiments d’artillerie de campagne comme conducteur d’automobile.
Nommé maréchal-des-logis le 23 juillet 1918, il fut cité à l’ordre du régiment le 13 janvier 1919 et décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.
Il épousa Rose Grivoz, originaire de Dizimieu (Isère), veuve de Jean Chaine, mort à l’ennemi le 25 septembre 1915, et, à partir de 1922, s’installa dans l’agglomération lyonnaise tout en restant attaché à ses racines.
Ils eurent deux enfants.
Sa dernière activité connue était négociant en vins, aux 10 et 12 rue du Professeur Morat à Lyon VIIIème arr. (Rhône).
Le vendredi 16 juin, alors qu’il allait prendre le train pour Crémieu (Isère) afin de se rendre dans sa propriété de Dizimieu (Isère) pour y effectuer des travaux de jardinage, Louis Cécillon, qu’il connaissait comme compagnon de chasse, lui proposa de l’emmener dans son véhicule. Ils prirent également à leur bord les époux Lefort qui se rendaient à Saint-Chef (Isère).
Ils furent arrêtés à Chassieu (Isère en 1944, aujourd’hui Rhône) par des soldats allemands qui tenaient un barrage routier.
La fouille du véhicule ayant permis la découverte d’une arme et de munitions, les occupants du véhicule furent conduits au siège de la Gestapo, place Bellecour, puis à la prison de Montluc. Les époux Lefort furent libérés le 21 juin.
Le 18 juin 1944, Joseph Giroud et dix-neuf autres détenus, dont Louis Cécillon, furent extraits de la prison de Montluc et sommairement exécutés par des soldats allemands au lieu-dit la Croix-Châtain à Roche (Isère).
Il fut identifié dès le 20 juin par son fils Augustin âgé de 23 ans, gardien de la paix à Lyon, et par son frère Emile et fut inhumé le même jour dans le caveau familial à Chozeau.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 30 mai 1945 et le titre d’interné politique le 25 mai 1955.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des exécutions et sur le monument aux morts de Chozeau.
Voir Roche
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression (3808 W 0591 et 3808 W 0601), 3335 W 22, 3335 W 9 — Arch. dép. Isère, 11NUM/ 1R1419_02 — AVCC, Caen, 21P648683, 21P651834

Jean-Luc Marquer

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