Né le 5 janvier 1921 à Poligny (Jura), exécuté sommairement le 8 mars 1944 à Alièze (Jura) ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Monument d’Alièze.
Louis Loullier était le fils d’un cordonnier de Poligny. Il entra dans la Résistance à l’armée secrète du secteur AS de Poligny, puis rejoignit le groupe Jacques formé de dix maquisards et chargé du ravitaillement du maquis. Le groupe s’installa dans une ferme inoccupée aux Rippes d’Alièze, dans le canton d’Orgelet (Jura) dont la propriétaire, Madame Vuillet sera déportée avec son fils. Le 7 mars au matin avec leur chef "Jacques", quatre membres du groupe descendirent à Lons-le-Saunier. Repérés et peut-être dénoncés, il furent assaillis par la milice et faits prisonniers. Seul leur chef réussit à s’enfuir sans pouvoir rejoindre la ferme. Les quatre autres furent interrogés et torturés. Le reste du groupe attendait à Alièze le retour de ses camarades mais à la nuit tombée ce furent les véhicules des miliciens qui arrivèrent. Il y eut des échanges de coups de feu. Les maquisards présents se défendirent avec courage et les miliciens durent faire appel aux allemands qui attaquèrent avec des grenades incendiaires. La ferme prit feu et la citerne d’essence explosa. Les soldats allemands avaient amené avec eux les quatre camarades prisonniers torturés qui assistèrent, impuissants, au drame. Ayant épuisé leur munitions les jeunes maquisards durent se rendre et sortirent mains en l’air de leur refuge en flammes. Ils furent sauvagement exécutés un par un et les prisonniers subirent le même sort. Leurs corps furent ensuite jetés dans le brasier.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument aux morts, à Poligny et sur le monument commémoratif érigé sur le lieu du drame, à Alièze (Jura).
Sources

SOURCES : Le Progrès du Jura du 23 mars 2015 Hommage aux morts de la nuit du 8 mars 1944.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne en ligne et "Les Amis du Musée de la Résistance Nantua" Camp d’Alièze Les Rippes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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