Né le 8 novembre 1926 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tué (exécuté sommairement ?) par les Allemands le 4 juin 1944 au lieu-dit Manérol, commune de Dontreix (Creuse) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) du camp Gabriel-Péri du Puy-de-Dôme.

Paul Jozat était né à Clermont-Ferrand où son père était employé de commerce et sa mère sans profession.
Célibataire, âgé de 17 ans, il s’engagea dans la résistance au sein de la formation Gabriel-Péri des FTPF du Puy-de-Dôme.
Harcelé dans le Puy-de-Dôme, le maquis Gabriel-Péri avait dû se retrancher quelques kilomètres plus loin dans le hameau de Manérol situé à l’ouest de la commune de Dontreix (Creuse). Il se fit surprendre par une attaque matinale des soldats allemands conduits par des miliciens. Lorsque les FTP de garde réagirent, il était déjà trop tard. Trois d’entre eux succombèrent au cours de la fusillade alors que les autres purent décrocher en direction du massif de la Goursole tout proche. Sept autres FTP cueillis dans leur sommeil furent fusillés par les Allemands au pied de la grange qui leur servait de QG. Celle-ci fut ensuite incendiée.
Marc Parrotin dans son Mémorial de la Résistance creusoise dit qu’il y eut dix victimes, mais que les survivants de la compagnie FTPF ont toujours refusé l’inscription du nom du dixième sur la stèle le considérant comme suspect de trahison. Ce silence dure toujours lors des célébrations. Il donne cependant son nom, Paul Jozat, maquisard 2107e compagnie FTPF, et ce nom a été porté sur le Martyrologe établi par Marc Parrotin pour la Creuse et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret sous l’inscription Jozat P. Marc Parrotin, lui même ancien résistant FTPF, n’aurait sans doute pas fait mettre le nom de Jozat sur le mémorial de Guéret s’il n’avait pas eu des doutes sur la suspicion, née sans doute sur la base d’éléments peu fiables.
Paul Jozat n’a pas de dossier d’ancien Résistant au SHD de Vincennes mais un dossier aux archives de Caen. Il y est reconnu comme ayant appartenu à la 7e Cie FTP, tué au combat, et a obtenu la mention "Mort pour la France". Il ne figure pas sur la liste des membres du camp Gabriel-Péri conservée au SHD de Vincennes ni sur l’état des morts ayant appartenu au Camp Gabriel-Péri, établi en 1947. Sur le registre d’état-civil de sa commune de naissance, il a dans un premier temps été considéré comme décédé à Dontreix le 27 juillet 1944, avant que la date correcte de décès soit enregistrée.
Sources

SOURCES : AVCC dossier Paul Jozat AC 21 P 59362 (non consulté) .— SHD Vincennes, dossier 19 P 63/5, liste des membres de la formation Gabriel-Péri ou 12e Bataillon comprenant 1103e, 1104e, 1105e et 1106e compagnie FTPF du Puy-de-Dôme .— SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état des morts ayant appartenu au Camp Gabriel-Péri .— Marc Parrotin, Mémorial de la Résistance creusoise, Ahun, éd. Verso, 2000 .— “Le bourg se souvient de ses martyrs”, La Montagne, édition Creuse, 4 juin 2016 .— “4 juin 1944 : le massacre de Manérol fait neuf victimes ; seulement six ont été identifiées”, Le Populaire du Centre (site web), vendredi 1 juin 2018 (consulté sur Europresse le 28 octobre 2018) .— Mémorial Genweb .— Site Mémoire des Hommes .— état-civil.

Eric Panthou, Michel Thébault

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