Né le 20 décembre 1908 à Lourdes (Hautes-Pyrénées), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Higuères-Souye (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; militaire de carrière puis employé chez Morane et Saulnier ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Adrien Peyrade-Tramazaygues
Adrien Peyrade-Tramazaygues
Archives familiales
Fils de Léon Peyrade Tramazaygues, cantonnier et de Jeanne Thérèse Magentie, Adrien Peyrade s’engagea dans la marine militaire en 1926 comme mécanicien aéronautique, puis fut employé comme contrôleur chez Morane et Saulnier, constructeur aéronautique, installé en 1941 à Ossun (Hautes-Pyrénées). Il épousa Joséphine Jourdan, le 11 avril 1931, à Hyères. Parents de quatre enfants, le couple résidait à Bagnères-de-Bigorre.
Adrien Peyrade Tramazaygues, alias Robert, s’engagea dans la résistance en 1943 dans les Hautes-Pyrénées. Il appartenait à la section de protection et de destruction Dejoie du groupement Sud-Ouest du Corps Franc Pommiès, commandé par le capitaine Benony (alias Niort). Les hommes de cette section participèrent à de nombreux sabotages dont certains furent spectaculaires : la destruction de la fonderie Hispano-Suiza en avril 1944, puis de l’arsenal de Tarbes.
Le 07 juillet 1944, la section se déplaça dans la région de Morlaàs (Basses-Pyrénées) pour renforcer les compagnies FFI qui avaient subies de lourdes pertes au cours d’engagements antérieurs. Elle rallia le poste de commandement de la Brigade Benony. Ces deux détachements s’installèrent à Higuères-Souye, dans une ferme isolée, appartenant au procureur général à la Cour suprême de justice Gaston Cassagnau.
Le 10 juillet, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village et la ferme. Le combat n’étant pas envisageable compte tenu de la disproportion des forces, la plupart des maquisards tentèrent de s’enfuir ou de se cacher. Adrien Peyrade Tramazaygues décida de se battre mais il fut arrêté et fusillé par l’ennemi.
Homologué dans le grade de sous-lieutenant, il obtint la mention « Mort pour la France ». Il fut cité à titre posthume à l’ordre du corps d’armée pour « son ardent patriotisme résistant de la première heure […] bel exemple d’abnégation et de sang-froid, a fait l’admiration de tous ». Il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil à titre posthume. Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1963.
Son nom figure sur le monument commémoratif, place André Fourcade à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), ainsi que sur le monument commémoratif du cimetière. Enfin, on retrouve son nom sur la stèle érigée à Louey « Aux morts de l’usine Morane-Saulnier », sur celle d’Higuères-Souye et sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Sources

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 131164, AC 21 P 659305. — Archives Départementales des Hautes-Pyrénées. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Céroni Marcel, Corps Franc Pommiès. Tome 1-2, La lutte ouverte, Amicale du Corps franc Pommiès, 2007.

Audrey Galicy

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