Né le 7 juillet 1925 à Paris XIVème arr. (Seine), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Chard (Creuse) ; résistant maquis AS de la Creuse, bataillon Jack.

Emmanuel Evangelisti était le fils de Georges, Louis Evangelisti et de Jeanne, Antoinette Bertrand. En 1944, la famille Evangelisti était installée à Croze (Creuse), où les parents étaient commerçants. Ils résidaient au lieu-dit La Villeraud, à proximité de Saint-Quentin-la-Chabanne. Emmanuel Evangelisti, âgé de 18 ans, célibataire, était domicilié chez ses parents lorsqu’il s’engagea le 6 juin 1944 dans la résistance. Répondant sans doute à l’appel à la mobilisation générale décrétée par le commandant Jack, chef des maquis AS du secteur, il rejoignit le bataillon Jack (Jack William Brodhurst) de l’Armée Secrète sur la commune de Chard. Le 27 juillet 1944, l’attaque de la colonne Jesser contraignit les groupes de maquisards à tenter d’échapper à l’encerclement programmé des troupes allemandes. Le ratissage des forces allemandes leur permit la capture de plus d’une vingtaine de résistants. Regroupés, ils furent transportés en camion dans deux lieux différents et exécutés sommairement. Emmanuel Evangelisti appartenait au groupe franc chargé de la protection du PC du commandant Jack. Lors de l’attaque, ce dernier prit rapidement la fuite avec l’ensemble de son état-major. Emmanuel Evangelisti se retrouva dans un groupe de 11 jeunes maquisards du groupe de protection, isolés, peut-être égarés, et de toute façon laissés sans commandement. Le groupe fut incapable de trouver la solution du repli et fut encerclé dans un champ de blé où les 11 jeunes durent se rendre. Regroupés, ils furent transportés en camion et exécutés sommairement. Maurice Molès et ses 10 camarades furent fusillés, sur le sentier de la Goursole près du massif forestier du même nom au lieu-dit Les Monts. Son corps fut ramené le 26 octobre 1944 à Saint-Quentin-la-Chabanne (Creuse) pour des obsèques officielles en même temps que celui de trois de ses camarades tués le même jour, René Penache, Jean-Baptiste Ferrand et Maurice Molès.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Croze et de Saint-Quentin-la-Chabanne. Il figure également sur le monument commémoratif de Chard et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (dossier Jack 107 W 11) — SHD Caen AVCC dossier 21 P 180915 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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