Né le 14 mai 1926 à Arbois (Jura), mort en action le 9 septembre 1944 à Jouhe (Jura) ; employé de minoterie ; résistant de l’armée secrète (AS) du Jura et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Édouard Clairotte était le fils d’Amaury Félicien Édouard et de Marie Louise Léontine Noir. Il était célibataire et travaillait comme employé de minoterie en 1940 à Arbois où il était domicilié.
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) du district de Poligny, dans le groupe "Bernard".
Le 9 septembre 1944 dès le début de la matinée, les maquisards SOE du groupe "Dubois" et les FTP du groupe "Durandal", les FFI des groupes "Luc" et "Boixeda" se rendirent maîtres de la ville de Dole qui avait été évacuée par l’ennemi pendant la nuit. Les Dolois se massèrent en grand nombre place Grévy pour fêter la fin de l’occupation allemande. Pour d’autres le calvaire n’était pas terminé. Vers 12h30 des éléments d’un kampfgruppe en retraite composés de 14 camions-mitrailleuses décidèrent de refaire demi-tour sur Dole afin de surprendre les résistants. Un véhicule FFI appartenant au groupe "Fidèle" tomba en panne à hauteur de Jouhe, située au pied du Mont-Roland, à peu de distance du faubourg de Gray, à Dole au moment même où l’ennemi arrivait. L’affrontement était inévitable. Les maquisards du groupe pensant avoir affaire aux libérateurs américains qui étaient proches se firent surprendre et tombèrent les armes à la main sous les balles des SS. 15 d’entre eux dont Édouard Clairotte furent tués et 7 autres blessés. Ce furent probablement les dernières victimes sur le sol du département. Les allemands qui avaient perdus l’effet de surprise furent accrochés par des FFI à Moissey et rebroussèrent chemin définitivement.
Il est inhumé au cimetière communal, à La Ferté (Jura).
Un jugement du Tribunal civil de première instance de Dole tenant lieu d’acte de décès fut établi le 27 juin 1945 et transcrit le 1er octobre 1945 à Jouhe.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès et et il y a un dossier SHD GR 16 P 131517 (nc) sans mention d’homologation.
Il obtint la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze et une citation à l’ordre du régiment ainsi que le titre de combattant volontaire de la Résistance (CVR).
Son nom figure sur le monument commémoratif du 9 septembre 1944, à Jouhe et sur le monument aux morts, à La Ferté (Jura).
Sources

SOURCES : AVCC 21 P 45743.— François Marcot, La Résistance dans le Jura, éd. Cêtre Besançon, 1985.— Village de Moissey, autour de la libération de Moissey, copie de mon cahier journal, par Bernard Grebot.— Guy Scaggion, Kiem Pham-Van l’évadé des annexes, coll. Mémoires de France page 153.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne.— Mémorial Genweb.— État civil (jugement acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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