Né à une date et en un lieu non connus, mort en action le 9 septembre 1944 à Jouhe (Jura) ; résistant de l’armée secrète (AS) du Jura et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Eugène Duhamel entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) du district de Poligny, dans le groupe "Fidèle".
Le 9 septembre 1944 dès le début de la matinée, les maquisards SOE du groupe "Dubois" et les FTP du groupe "Durandal", les FFI des groupes "Luc" et "Boixeda" se rendirent maîtres de la ville de Dole qui avait été évacuée par l’ennemi pendant la nuit. Les Dolois se massèrent en grand nombre place Grévy pour fêter la fin de l’occupation allemande. Pour d’autres le calvaire n’était pas terminé. Vers 12h30 des éléments d’un kampfgruppe en retraite composés de 14 camions-mitrailleuses décidèrent de refaire demi-tour sur Dole afin de surprendre les résistants. Un véhicule FFI appartenant au groupe "Fidèle" tomba en panne à hauteur de Jouhe, située au pied du Mont-Roland, à peu de distance du faubourg de Gray, à Dole au moment même où l’ennemi arrivait. L’affrontement était inévitable. Les maquisards du groupe pensant avoir affaire aux libérateurs américains qui étaient proches se firent surprendre et tombèrent les armes à la main sous les balles des SS. 15 d’entre eux dont Eugène Duhamel furent tués et 7 autres blessés. Ce furent probablement les dernières victimes sur le sol du département. Les allemands qui avaient perdus l’effet de surprise furent accrochés par des FFI à Moissey et rebroussèrent chemin définitivement.
La mairie de Jouhe affirme ne pas posséder l’acte de décès.
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative 1939-1945, à Valempoulières et sur le monument commémoratif du 9 septembre 1944, à Jouhe (Jura).
Sources

SOURCES : François Marcot, La Résistance dans le Jura, éd. Cêtre Besançon, 1985.— Village de Moissey, autour de la libération de Moissey, copie de mon cahier journal, par Bernard Grebot.— Guy Scaggion, Kiem Pham-Van l’évadé des annexes, coll. Mémoires de France page 153.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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