Né le 13 avril 1903 à La Villeneuve (Creuse), massacré le 25 juillet 1944 à Saint-Avit-de-Tardes (Creuse) ; boulanger ; victime civile.

Louis Lauradoux était le fils d’Antonin Lauradoux âgé de 32 ans à sa naissance, maçon (au sens de « maçon de la Creuse », travailleur saisonnier, partant l’hiver travailler sur les chantiers de construction des grandes villes et surtout de Paris) et de Marie Chazoulière âgée de 35 ans. Ses parents s’étaient mariés à la Villeneuve le 3 février 1894 et Louis avaient deux frères plus âgés, Ernest né le 2 décembre 1894 et Joseph né le 1er septembre 1900. Exerçant la profession de boulanger, il se maria avec Marie Louise Cellérier, née en 1902 aux Mars (Creuse). Ils eurent sept enfants. En 1944 ils étaient domiciliés au hameau des Puids, commune de Saint-Avit-de-Tardes, hameau situé sur la route nationale 141 (actuel CD 941) reliant Aubusson à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). A la mi-juillet 1944, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, était entrée en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000) s’installa dans les secteurs d’Aubusson et de Bourganeuf accrochant les groupes de maquisards présents dans le sud de la Creuse pour les éliminer. A la fin juillet ces unités commencèrent à quitter le département de la Creuse et à faire mouvement vers le Puy-de-Dôme. Le 25 juillet 1944 une de ces unités de la brigade Jesser fut attaquée par une section d’un maquis AS, le maquis du Chancet, près de Saint-Avit-de-Tardes, au lieu-dit le Pont du Chet sur la vallée de la Tardes. Le maquis s’étant rapidement replié après l’embuscade, les troupes allemandes dans leur poursuite parvinrent au village des Puids, Louis Lauradoux fut abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur alors qu’il se trouvait à sa fenêtre.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de saint-Avit-de-Tardes. Il figure aussi sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil, recensement 1911) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial genweb — État civil, registre des décès 1944, mairie de Saint-Avit-de-Tardes.

Michel Thébault

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