Née le 2 mai 1906 à Saint-Avit-de-Tardes (Creuse), tuée le 10 juin 1944 à Saint-Avit-de-Tardes (Creuse) ; cultivatrice ; victime civile.

Marcelle Danchaud était la fille d’Eugénie Danchaud. Elle s’était mariée le 13 août 1925 avec Alexandre, Gustave Bagnard (né le 7 mai 1906 à Saint-Avit-de-Tardes). Au recensement de 1936, ils résidaient au lieu-dit Chaumeix avec leur fils Armand né en 1926. En 1944, ils étaient toujours cultivateurs au même lieu-dit Chaumeix, sur la commune de Saint-Avit-de-Tardes à proximité de la route Aubusson – Clermont.
Le soir du 7 juin 1944, après le départ des Feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France d’Aubusson, un groupe de résistants rejoint par la plupart des gendarmes et policiers d’Aubusson se saisit du contrôle de la ville. Les jours suivants des unités allemandes en provenance de Clermont-Ferrand sillonnèrent la route nationale 141 (actuel CD 941) pour reprendre le contrôle de la ville d’Aubusson et de ses approches. Après une première attaque le 8 juin, le lendemain 9 juin 1944 un nouveau convoi militaire allemand venant à nouveau de la direction de Clermont-Ferrand entra en ville pour en assurer le contrôle définitif prenant momentanément des otages et menaçant la ville de représailles. Sur sa route, peu après son entrée en Creuse, au matin du 9 juin, le convoi fut stoppé un moment au lieu-dit Chaninas, sur la commune de La Villeneuve par un abattis de gros arbres destiné à ralentir voire stopper la progression de l’unité allemande. Les soldats s’approchèrent alors de la ferme la plus proche, occupée par la famille Allochon et tuèrent trois personnes en représailles. Le 10 juin le sabotage du pont sur la Tardes à Saint-Avit-de-Tardes, toujours sur le même itinéraire, immobilisa un convoi allemand qui se mit à tirer dans toutes les directions. Marcelle Bagnard, sortie de chez elle fut touchée par une balle et décéda à 19 heures à son domicile.
Elle obtint la mention morte pour la France le 7 décembre 1944 et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Avit-de-Tardes. Il est également inscrit sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil, recensements) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial genweb — État civil, registre des décès 1944, mairie de Saint-Avit-de-Tardes.

Michel Thébault

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