Né le 9 octobre 1924 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), mort à l’hôpital des suites de ses blessures le 24 décembre 1943 à Mâcon (Saône-et-Loire) ; tôlier ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTPF).

Georges Debost était le fils de Jean Maurice et de Louise Adélaïde Chabert. Il était célibataire et domicilié à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Il travaillait à la CGCEM (Compagnie générale de construction de matériel de chemin de fer) à Limas en qualité de tôlier perfectionnant. Il fut requis pour partir au STO en Allemagne au début 1943 et ne revint plus à son travail. Il fut rayé de la liste du personne de l’entreprise le 13 octobre 1943. Entre temps il était entré dans la Résistance au Groupe Gambetta ou Francis du bataillon Pierre Semard dans les Francs-tireurs et partisans français (FTP) le 30 août 1943 avec le pseudonyme "Hector Berlioz" (attestation d’André Guipet alias Francis le 30 septembre 1955. Son unité était appelée 1er groupe de saboteurs du Jura.
Dans la nuit glaciale et enneigée du 23 au 24 décembre 1943, un groupe de FTP, sur ordre du commandement militaire régional et sous la conduite de leur chef de groupe Raymond Bouchot, regagnait le camp de base « Gambetta » à Fontainebrux dans le Jura.
Basé provisoirement dans une ferme abandonnée à Brandon au sud de Cluny, le groupe de jeunes maquisards montés à bord de trois véhicules réquisitionnés à Genouilly prit la direction de Fleurville ou Tournus pour franchir la Saône en passant par Cluny et Azé. Le petit convoi roulait tous feux éteints et se trompa plusieurs fois de route. À 23h45 il traversa Igé (Saône-et-Loire) sans encombre puis atteignit le hameau du Martoret mais à la sortie, dans la montée des Cornards, il fut stoppé par une compagnie d’élèves officiers allemands casernés à Mâcon qui effectuait à cet endroit une manœuvre de nuit. Les allemands jeunes et mieux armés accueillirent le convoi par des rafales de mitraillettes. Le combat fut bref mais inégal et meurtrier. Il y eut un mort du côté allemand et cinq du côté des FTP. L’un d’eux fut tué dans l’affrontement et quatre furent emmenés à Mâcon où ils furent torturés puis fusillés à Brandon. L’un de ceux-ci Robert Chassagnite, âgé de 20 ans fut laissé pour mort et en réchappa miraculeusement mais il devait tomber quelques mois plus tard à Charbonnat (Saône-et-Loire). Georges Debost blessé grièvement d’une balle dans la région lombaire fut capturé par les Allemands qui le conduisirent à l’hôpital de Mâcon. Cinq rescapés continuèrent le combat mais deux seulement connurent les joies de la Libération.
Georges Debost décéda à l’hôpital, à Mâcon le 24 décembre à douze heures après une heure d’opération.
L’acte de décès dressé le 25 décembre à Mâcon fut transcrit le 29 septembre 1945.
Il est inhumé dans le carré militaire au cimetière communal, à Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 6 mars transcrite sur l’acte de décès et fut homologué comme soldat de la Résistance intérieure française (RIF).
Il obtint à titre posthume le 14 octobre 1955 la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR).
Son nom figure sur le monument aux morts et le mémorial du groupe Francis, orthographié Debosse, à Fontainebrux (Jura), sur le monument commémoratif 1939-1945, à Villefranche-sur-Saône (Rhône), sur le monument commémoratif des maquisards dit stèle du Martoret, à Igé et sur le monument commémoratif érigé au col de Brancion en souvenir de tous les maquisards et résistants tués dans la région, à Martailly-lès-Brancion (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : AVCC 21 P 109597.— Internet La stèle du Martoret.— Marcel Vitte Noël tragique à Igé : le 23 décembre 1943.— Journal de Saône-et-Loire du 22 décembre 2011 La terrible nuit du 23 décembre 1943.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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