Né le 7 juillet 1926 à Pindray (Vienne), fusillé le 24 août 1944 à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne) ; maréchal-ferrant ; résistant FTPF groupe Cram.

René Demousseau était le fils de Louis, François Demousseau âgé de 30 ans à sa naissance (né en 1896 à Verneuil-Moustiers, Haute-Vienne), cultivateur et d’Emilienne, Eugénie Stévenet âgée de 26 ans (née en 1900 à Persac, Vienne). Son père mobilisé en septembre 1916 participa à la première guerre mondiale comme infirmier militaire, et fut libéré des obligations militaires en septembre 1919. Revenu s’installer à Montmotillon (Vienne), il y épousa le 30 décembre 1900 Emilienne, Eugénie Stevenet. Par la suite, le couple s’installa comme cultivateurs à Pindray (Vienne) où naquirent deux fils, Robert en 1923 et René en 1926. En 1931, la famille résidait à Sillars (Vienne) où Louis Demousseau exerçait la profession de cantonnier. En 1938, la famille vint s’installer à Lathus (aujourd’hui Lathus-Saint-Rémy). En 1944, à peine âgé de 18 ans, René Demousseau, célibataire, travaillait chez un maréchal-ferrant de Lathus (Vienne). En juin 1944, il s’engagea dans la Résistance, au sein des FTPF, dans le maquis installé dans les bois de Bourg-Archambault (Vienne) à quelques kilomètres à l’est de Montmorillon et à proximité de Lathus, sous les ordres du sous-lieutenant Marc Farineau, alias Cram.
Le 24 août 1944, des éléments de la 17e Panzer-Grenadier stationnée au château de Valençay à Antran (Vienne) au nord de Châtellerault et d’agents de la SIPO-SD de Châtellerault s’engagèrent dans une opération de représailles contre les maquisards qui harcelaient les convois militaires ferroviaires et routiers remontant par la nationale 10 vers le Nord-est. Vers 8 heures, les Allemands arrivèrent à Ingrandes-sur-Vienne. À deux kilomètres du bourg, dans le hameau de Varennes qui abritait 90 maquisards, huit membres du groupe Cram de Montmorillon dont René Demousseau furent arrêtés. Pendant le transfert, un des prisonniers s’évada. Les sept autres furent emmenés à Ingrandes-sur-Vienne dans la cour de la maison bourgeoise de la Mégane, jugés sommairement par une cour martiale à laquelle le maire d’Ingrandes-sur-Vienne, Edmond Clérandeau fut contraint d’assister. Ils furent fusillés le jour même à 17 heures au bord de la Vienne à moins de 200 mètres du bourg.
Il obtint la mention mort pour la France le 9 janvier 1946 et fut homologué FFI et Interné-Résistant (DIR), statut acquis définitivement le 19 mai 1964. Son nom figure sur le monument aux morts de Montmorillon. Il est également inscrit sur la stèle commémorative dressée à la sortie d’Ingrandes, route d’Oyré.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 174332 ; SHD Caen AC 21 P 632713 et 21 P 252035 sous le nom fautif de Desmousseau) — Roger Picard, Hommes et combats du Poitou, Ed. Martelle. 1994 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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