Né le 24 décembre 1921 à Morisel (Somme), exécuté sommairement dans la nuit du 8 au 9 mai 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; bonnetier ; marié : résistant FTPF.

Fils d’Alexandre Victor Bizet, rempailleur de chaises et de son épouse Angèle Eugénie Lanvin, couseuse de bas, Camille Bizet se maria à Églantine Blanche Minard.
Camille Bizet était employé à la bonneterie Bouly à Moreuil (Somme). Il résidait chez sa mère et son beau-père, 45 rue Sainte-Beuve à Moreuil jusqu’à son mariage à Montdidier (Somme) le 11 juillet 1942 avec Eglantine Minard.
En février 1942, Camille Bizet fut envoyé comme travailleur en Allemagne. Ayant obtenu une permission, il rentra en France mais, à l’expiration de celle-ci, il refusa de retourner en Allemagne et se réfugia chez ses beaux-parents, rue d’Ailly à Montdidier.
Le premier mai 1943, il s’engagea dans la Résistance en rejoignant la première compagnie FTP de la Somme. Le même jour, participa au sabotage qui provoqua un déraillement sur la ligne Amiens-Montdidier au lieu dit la Tranchée Saint-Ribert. Le 14 juillet 1943, il prit part à la pose d’une mine sur la voie ferrée entre Moreuil et Braches (Somme) et, deux jours plus tard, au sabotage sur la ligne Amiens-Tergnier qui détruisit une locomotive et deux wagons à Guillaucourt (Somme).
Au début du mois de mars 1944, Camille Bizet revint au domicile de sa mère à Moreuil. C’est là qu’il fut arrêté par la Gestapo le 2 avril 1944 et interné à la citadelle d’Amiens (Somme).
Dans la nuit du 8 au 9 mai 1944, il fut emmené par des agents de la Gestapo pour être fusillé au bois de Gentelles à Boves (Somme). Le rapport de Marc Boucher, agent spécial du service de l’identité judiciaire d’Amiens, établi après la découverte des fusillés de Gentelles le 11 septembre 1944, précise que le corps de Camille Bizet présentait des traces de torture précédant la mort et que des traces de balles étaient encore apparentes sur la poitrine et dans la tête. Le 28 août 1945, son corps fut reconnu par sa mère, sa femme et des compagnons de cellule au cimetière de la Madeleine à Amiens où avaient été inhumés les fusillés du bois de Gentelles avant leur identification. Camille Bizet repose dans le cimetière de Moreuil depuis janvier 1949 ou le 3 février 1949.
« Fusillé », Camille Bizet fut reconnu « mort pour la France » en décembre 1947 (AC 21 P 23909 et 23910) à titre militaire (FFI-FTPF). Il fut également homologué en tant que déporté et interné de la Résistance et membre des FFI (GR 16 P 61838). La médaille de la Résistance lui fut attribuée à titre posthume par décret du 22 mars 1960 (JO du 27 mars).
Le nom de Camille Bizet figure sur le monument aux morts de Moreuil et sur le monument commémoratif du bois de Gentelles, inauguré le 24 août 1947. Il a été donné à une rue de Moreuil
Sources

SOURCES : SHD, Caen et Vincennes. Arch. dép. Somme — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire 2007 — DVD La Résistance dans la Somme AERI 80, 2018 — État-civil. — Sites Internet : CRDP d’Amiens ; Wikipédia ; Picardie 1939-1945 ; Mémorial GenWeb (1 et 2) ; musée de la Résistance en ligne.

Catherine Roussel, Daniel Pillon, Frédéric Stévenot

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