MARJOLET Victor, Henri
Né le 21 juillet 1900 à La Souterraine (Creuse), exécuté sommairement le 14 août 1944 à Lorris (Loiret) ; ajusteur-tourneur ; résistant FFI maquis de Lorris (ORA).
Victor Marjolet était le fils d’Émile Marjolet âgé de 24 ans à sa naissance, taillandier et de Marie Debesnet âgée de 20 ans. La famille quitta assez rapidement La Souterraine pour s’installer à Paris. En 1918, Victor Marjolet, exerçant la profession de mécanicien résidait avec ses parents 124, rue de Ménilmontant (20ème arr.) lorsqu’il prit la décision à 18 ans de s’engager dans l’armée. Il signa le 14 août 1918 un contrat de trois ans au 1er dépôt des Equipages de la Flotte. Devenu 2ème classe mécanicien il fut affecté sur le Jaguar, baleinier norvégien acheté par la Marine Nationale en novembre 1916 et reconverti en patrouilleur de la Marine Nationale. En 1919 il fut affecté en Méditerranée sur le Waldeck-Rousseau un croiseur cuirassé. Ce navire connut du 26 au 28 avril 1919 une mutinerie à bord, lors des l’intervention française en mer Noire et participa à l’évacuation des rescapés des forces de la République démocratique de Géorgie lors de l’invasion soviétique de ce pays en février-mars 1921. Victor Marjolet devint quartier maître mécanicien le 1er avril 1921 et fut démobilisé le 14 août 1921 à la fin de son contrat de trois ans. Il se maria à Paris (20ème arr.) le 3 juin 1922 avec Gabrielle, Georgette Cumin âgée de 21 ans, feuillagiste. Il était alors ajusteur-tourneur. Le couple eut quatre enfants mais se sépara en 1934 (par un jugement de divorce du tribunal de Pontoise du 6 juin 1934). En 1935 Victor Marjolet quitta Paris pour Gagny (Seine-Saint-Denis) où il épousa le 11 mai 1935 Thérèse, Denise Lefevre. Il fut rappelé temporairement sous les drapeaux en septembre 1939 affecté spécial à la manufacture d’armes de Levallois (Hauts-de-Seine) mais renvoyé dans ses foyers dès la fin octobre 1939.
Il s’engagea dans la Résistance à une date inconnue rejoignant dans le Loiret le maquis de Lorris. Le maquis de Lorris (ORA), le plus important de la forêt d’Orléans, devint à l’été 1944 un maquis très important regroupant près de 600 hommes à la mi-août. Le maquis reçut alors pour mission de participer, au côté des troupes américaines qui approchaient rapidement, à la libération d’Orléans prévue aux environs du 15 Août. Afin de se procurer des véhicules pour pouvoir transporter vers Orléans les centaines d’hommes du maquis, le commandement organisa le 12 août l’attaque de véhicules ennemis remontant sur la nationale 60, près du lieu-dit Chicamour. L’embuscade échoua, et 9 maquisards y trouvèrent la mort. Le commandement allemand alerté décida alors une opération de répression sur les bases supposées du maquis en forêt d’Orléans. Le 14 août au matin, une unité de l’armée allemande le Régiment de sécurité 1010 encercla à Lorris le carrefour d’Orléans, arrêtant toutes les personnes présentes. Les prisonniers se dirent ouvriers forestiers et affirmèrent ignorer l’existence du maquis. La découverte de brassards tricolores entraîna l’exécution de 15 détenus, conduits sur la route, et abattus d’une balle dans la tête. En plus de ces quinze victimes, un corps calciné fut retrouvé, puis dans la soirée, deux jeunes gens y furent également fusillés. Ainsi 18 hommes périrent au carrefour d’Orléans dont Victor Marjolet. Il fut inhumé dans le carré militaire du cimetière de Lorris.
Il obtint la mention Mort pour la France, fut homologué FFI et reçut le statut d’Interné-Résistant (DIR). Son nom est inscrit sur la stèle de la maison forestière de l’Étang des bois rebaptisée maison forestière Auguste Boussogne et sur le monument à l’ensemble des victimes du Maquis de Lorris, au Carrefour de la Résistance, dans la forêt d’Orléans. Il figure également sur le monument de la Résistance creusoise à Guéret.
Il s’engagea dans la Résistance à une date inconnue rejoignant dans le Loiret le maquis de Lorris. Le maquis de Lorris (ORA), le plus important de la forêt d’Orléans, devint à l’été 1944 un maquis très important regroupant près de 600 hommes à la mi-août. Le maquis reçut alors pour mission de participer, au côté des troupes américaines qui approchaient rapidement, à la libération d’Orléans prévue aux environs du 15 Août. Afin de se procurer des véhicules pour pouvoir transporter vers Orléans les centaines d’hommes du maquis, le commandement organisa le 12 août l’attaque de véhicules ennemis remontant sur la nationale 60, près du lieu-dit Chicamour. L’embuscade échoua, et 9 maquisards y trouvèrent la mort. Le commandement allemand alerté décida alors une opération de répression sur les bases supposées du maquis en forêt d’Orléans. Le 14 août au matin, une unité de l’armée allemande le Régiment de sécurité 1010 encercla à Lorris le carrefour d’Orléans, arrêtant toutes les personnes présentes. Les prisonniers se dirent ouvriers forestiers et affirmèrent ignorer l’existence du maquis. La découverte de brassards tricolores entraîna l’exécution de 15 détenus, conduits sur la route, et abattus d’une balle dans la tête. En plus de ces quinze victimes, un corps calciné fut retrouvé, puis dans la soirée, deux jeunes gens y furent également fusillés. Ainsi 18 hommes périrent au carrefour d’Orléans dont Victor Marjolet. Il fut inhumé dans le carré militaire du cimetière de Lorris.
Il obtint la mention Mort pour la France, fut homologué FFI et reçut le statut d’Interné-Résistant (DIR). Son nom est inscrit sur la stèle de la maison forestière de l’Étang des bois rebaptisée maison forestière Auguste Boussogne et sur le monument à l’ensemble des victimes du Maquis de Lorris, au Carrefour de la Résistance, dans la forêt d’Orléans. Il figure également sur le monument de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources
SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 395012 et SHD Caen AC 21 P 82751et AC 21 P 591649 (non consultés) — Arch. Dép. Creuse et Seine (actes de naissance, mariage, registre matricule) — Site internet Le maquis de Lorris —Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.
Michel Thébault