Né le 16 mars 1909 à Calais (Pas-de-Calais), fusillé le 20 mars 1942 au fort de Bondues (Nord) ; fontainier au service des eaux de Lens (Pas-de-Calais) ; secrétaire de la cellule communiste d’Harnes, membre de l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste clandestin.

Le père de Raymond Coussin, tulliste, fut tué en 1917. Raymond suivit des études à l’école primaire puis entra en apprentissage chez un charron. Marié en 1932, il eut deux filles. La famille s’installa en 1937 à Harnes. Mobilisé en 1939, versé dans les services auxiliaires, il fut démobilisé en 1940 et regagna Harnes.
Militant communiste actif, Raymond Coussin fut accusé d’avoir peint des « inscriptions subversives » sur les murs d’Harnes, alors qu’il était en permission. En août 1941, Raymond Coussin était recherché par les Allemands qui avaient perquisitionné son domicile et trouvé les tracts apposés peu auparavant sur les murs de la cité des fosses 21 et de la fosse 9 de Courrières. Il entra alors dans la clandestinité sous le pseudonyme de Robert.
Raymond Coussin semblait être alors le responsable des secteurs communistes de Lens, Liévin et Avion (Pas-de-Calais). Il fut arrêté le 7 novembre 1941 par le commissaire d’Avion qui le remit aux Allemands. Raymond Coussin fut alors incarcéré à la prison de Loos, quartier allemand, où il fut terriblement torturé. Condamné à mort le 24 février 1942 par le tribunal FK 670 d’Arras, Raymond Coussin parvint à donner des indications à Charles Debarge qui préparait l’évasion de militants de la prison de Loos, en janvier 1942. La tentative échoua et Raymond Coussin a été fusillé le 20 mars 1942 au fort de Bondues.
Le phare de Calais, le 27 mars 1942, annonçait sa condamnation pour « acte de violence commis contre un membre de l’armée allemande ».
Il eut des obsèques officielles à Calais le 2 octobre 1948 et reçut plusieurs décorations.
Une rue de Calais porte son nom depuis 1962.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3. – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M5022/2. – Robert Chaussois, Calais pendant les années sombres, septembre 1941-février 1943, chez l’auteur, 1977. – Notes René Vandenkoornuyse.

Jean-Pierre Besse

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