Exécuté sommaire par des soldats de l’Ost Legion le 18 août 1944 au Garric (Tarn) . résistant (groupes Veny, Armée secrète).

Un maquisard dont le nom est inconnu appartenait au maquis Antoine implanté dans l’Aveyron (Voir Piany Michel). Il était connu comme « Le Légionnaire » ce qui laisse supposer un engagement antérieur à la Légion étrangère. Le maquis Antoine dépendait des groupes Veny (Voir Vincent Jean) eux-mêmes rattachés à l’AS (Armée secrète). Engagé principalement dans le sud-ouest de l’Aveyron, le maquis Antoine intervenait aussi dans le Carmausin (Tarn).
Du 16 au 18 août 1944, le maquis Antoine participa à la bataille de Carmaux aux côtés de treize autres maquis du Tarn et de l’Aveyron : AS, parmi lesquels plusieurs « groupes Veny » du Tarn en plus du maquis Antoine de l’Aveyron, FTPF, FTPF-MOI, AGE (Agrupación de guerrilleros españoles), ORA. Sur un « front » de huit kilomètres, les maquisards avaient réussi à rassembler 2000 hommes environ qui affrontèrent 2500 hommes (Allemands et prétendus « Mongols » de l’Ost Legion. Le maquis Antoine fut engagé au nord de la ville au Garric, sur la route d’Albi (côte Sainte-Cécile de l’ancienne RN 88). Les Allemands afin de briser l’encerclement des FFI, lancèrent plusieurs violentes attaques dans ce secteur. Le 17 juillet, une dizaine d’hommes du maquis Antoine commandés par Jacques Bories, parmi lesquels le « Légionnaire » tenaient une position stratégique au carrefour du Garric sur l’ex-RN 88. Les tirs de leurs mitrailleuses provoquèrent des pertes chez les Allemands (13 d’entre eux furent enterrés au cimetière Sainte-Cécile). Ces derniers, en particulier des éléments de l’Ost Legion, contre-attaquèrent et prirent à revers par le nord-est les maquisards commandés par Bories. Bories n’ayant pas donné l’ordre du repli, les hommes de son groupe furent encerclés ou sur le point de l’être. Après un court combat au corps à corps, quatre d’entre eux s’échappèrent de la nasse. Des six autres, seul Martinez qui parvint à se cacher échappa au massacre. Les autres (le « légionnaire » au patronyme inconnu, Jacques Bories, Gaston Daris, Michel Piany, et Jacques Troussel et furent abattus, alors qu’ils avaient leurs mains levées, par une rafale de mitraillette tirée par un soldat de l’Ost Legion. D’après Camille Pech, fils d’Antoine Pech commandant du maquis éponyme, ces cinq furent les seuls de son groupe qui périrent lors de la bataille de Carmaux.
Le décès du « Légionnaire » et celui de ses quatre camarades eut lieu sur le territoire de la commune du Garric le 17 août 1944 en début d’après-midi.
Le « Légionnaire » figure, avec la mention « inconnu » sur la stèle érigée à la mémoire des maquisards morts au Garric (Tarn) pendant les combats de la bataille de Carmaux. Parmi eux les cinq du maquis Antoine.
Sources

SOURCES : Gérard Bouladou, Les maquis du Massif Central méridional 1943-1944. Ardèche, Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère, Tarn, Nîmes, Lacour Rediviva, 2006, 617 p. [pp. 441-448], monographie du maquis Antoine. — Henri Moizet, « Le maquis Antoine. Un maquis Veny », site L’Aveyron et la Résistance consulté le 16 décembre 2018. — La Dépêche, Tarn, Carmaux, 13 août 2014. — Site norbertdelpon/la-liberation-du-tarn consulté le 16 décembre 2018. — Site MemorialGenWeb, consulté le 12 décembre 2018.

André Balent

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