Né le 27 décembre 1920 à Montpellier (Hérault), mort exécuté sommaire le 15 juin 1944 (ou le 26) à Servas (Gard) ; chauffeur de poids lourds ; résistant de l’Armée secrète (maquis « Aigoual-Cévennes » du Gard et de la Lozère) exécuté par les « Waffen SS » [Français de la 8e compagnie du 3e régiment de la division Brandenburg, unité du Heer dépendant de l’Abwehr II, section des services secrets chargée des actions spéciales, connus communément comme étant des Waffen SS français]

Paul, Louis Bayle (1920-1944)
Paul, Louis Bayle (1920-1944)
Conducteur de camions, Paul Bayle vivait rue de l’Amandier, dans la vieille ville de Montpellier. Requis pour le STO (Service du travail obligatoire), en 1943, il passa neuf mois en Allemagne, à Sarrebruck. En permission à Montpellier, il décida de ne pas retourner en Allemagne et passer dans la clandestinité. Arrêté le 20 avril 1944 par la Sipo-SD, il réussit à s’évader.
Le 26 avril, Bayle se trouvait dans les Cévennes au camp de la Grande Borie, à Lasalle (Gard) commandé par Jean Todorow, alias « Jean le Serbe » qui s’était brouillé avec Jean Capel alias « commandant Barot », chef du maquis Bir Hakeim [du Languedoc]. Ce camp était rattaché au maquis (AS) « Aigoual-Cévennes » créé le 4 août 1943 par le Nîmois René Rascalon qui en assura le commandement jusqu’à la Libération. En mission pour son maquis à Alès avec Étienne Gervais, Paul-Bayle fut arrêté les Waffen SS français présent dans la ville depuis le 9 mai 1944. Enfermé au Fort Vauban, il y fut torturé.
Les Waffen SS l’exécutèrent sommairement le 26 juin 1944 (le 15 juin, selon d’autres sources) et précipitèrent son corps dans le puits de la mine de lignite désaffectée de Célas à Servas (Gard). Le même jour furent également exécutés son camarade Étienne Gervais et les deux résistantes allemandes Lisa Ost et Hedwig Rahmel. Son corps fut identifié après la Libération. Paul Bayle fut homologué lieutenant des FFI (Forces françaises de l’intérieur). Son nom figure sur le mémorial érigé sur le puits de la mine de Célas à Servas et sur le monument aux morts de Montpellier (Hérault). Une plaque a été apposée sur sa maison de la rue de l’Amandier à Montpellier.
Voir Servas, Puits de Célas (9, 10, 27 juin 1944 ; 11, 12 juillet 1944)
Sources

SOURCES : SHD, 16 P 40254. — Sites MemorialGenWeb et Mémoire des Hommes consultés le 21 décembre 2018.

André Balent

Version imprimable