Né le 27 octobre 1921 à Damerey (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 23 août 1944 à Mervans (Saône-et-Loire) ; facteur intérimaire des PTT ; résistant de la Résistance intérieure française (RIF).

Marius Boivin était le fils de Jean-Baptiste, facteur des postes et de Anne Léontine Martin, sans profession. Il était célibataire et domicilié à Saint-Martin-en-Bresse. En 1940 il fut mobilisé dans un régiment d’infanterie de forteresse, unité qui fut dissoute en juillet. En 1944, il était facteur intérimaire des postes à Saint-Martin-en-Bresse et résistant.
Le 23 août 1944 une unité allemande chargée de la protection et du regroupement des troupes isolées et dispersées dans des postes le long de la voie de chemin de fer de Louhans à Navilly (Saône-et-Loire) et composée de SS et parachutistes fanatiques en provenance de Louhans et Saint-Bonnet-en-Bresse parvint vers 16h30 à Mervans. Il y eut un engagement avec une voiture FFI qui réussit à prendre la fuite. Le bourg fut alors investi et des représailles commencèrent. Les soldats allemands occupèrent le bureau de poste où se trouvaient Joseph Gagneret, receveur des PTT à Mervans et Marius Boivin ainsi que de nombreux clients. Ils rassemblèrent tout le monde sur la place avec des clients des boutiques voisines et firent venir le maire pour identifier tous les hommes. Trois d’entre eux n’étaient pas connus de lui : Louis Meunier, cultivateur à Authumes, Victor Chiron, employé de la SNCF à Paris et Marius Boivin. Louis Meunier fut mis à genoux et abattu le premier d’une rafale de mitraillette. Ce fut ensuite le tour de Marius Boivin qui fut criblé de balles dans le dos en tentant de s’enfuir puis de Victor Chiron. Il était 17 heures. Les Allemands quittèrent les lieux à 17h30 en direction de Saint-Germain-du-Bois en poursuivant leurs exactions et leurs crimes.
L’acte de décès fut dressé le lendemain matin sur la déclaration de son père.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 18 octobre 1948 et fut homologué au grade d’adjudant de la Résistance intérieure française (RIF) le 20 juillet 1953.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Mervans et Saint-Martin-en-Bresse et sur la stèle commémorative aux FFI, à Saint-Bonnet-en-Bresse (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire. Biographie de résistants, Macon, 2005, JPM.— Olivier Gauthier Une Résistance française en Bresse et en Bourgogne, éditions de l’Escargot Savant, 2011.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

André Jeannet, Jean-Louis Ponnavoy

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