Né le 30 novembre 1921 à Sainte-Florine (Haute-Loire), mort au combat le 20 juin 1944 à Anterrieux (Cantal) ; ouvrier de l’aéronautique ; membre de la CGT ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

André Rouyet est le fils d’Ernest, ouvrier Michelin et Marie, née Fugier.
Il travaillait à l’Atelier Industriel Aéronautique (AIA) à Aulnat (Puy-de-Dôme). Il habitait chez ses parents 123 rue du Courage, cité Michelin du quartier de la Plaine à Montferrand. Selon un document interne de la CGT, il aurait été membre du Syndicat des produits chimiques avant guerre. Il a donc sans doute travaillé chez Michelin avant 1940.
Il a vécu auparavant avec ses parents à Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme).
Il s’engagea le 26 mai 1944 avec son père dans les FFI des Maquis d’Auvergne et participa aux combats du Réduit de la Truyère qui firent suite à ceux du Mont-Mouchet, en juin 1944. Il était membre de la 7è compagnie , 1er groupe de la 4ème section, sous le nom de guerre de Pablo, son père prenant le nom de guerre de Pédro. Cette compagnie était composée en particulier de salariés Michelin issus de Francs-Tireurs. On peut supposer que c’est par le biais de cette filière et de cette formation qu’il rejoignit la Résistance. Elle fut formée début mai 1944 dans les Burons de Montgon au Mont-Mouchet. Après les combats du Mont-Mouchet, la 7e Compagnie au complet rejoignit les réduits du maquis du réduit de la Truyère. A Anterrieux, commandée par le capitaine Paul elle fut chargé de la protection du réduit de Chaudes-Aigues (Cantal). Le 20 juin 1944, elle va s’étendre sur un front de dix kilomètres et se battra toute la journée contre trois colonnes allemandes venant de Saint-Guéry, Saint-Urcize et du Pont-Rouge après avoir contourné Chaudes-Aigues. Au soir de cette journée du 20 juin 1944, la 7é Compagnie est anéantie mais elle a permis en grande partie, malgré le bombardement par l’aviation et le mitraillage, l’évacuation du réduit de la Truyère. Outre le capitaine Coupat et le lieutenant Louis Cahen, alias Couturier, la Compagnie eut 36 morts, 22 disparus et 40 blessés.
André Rouyet figure parmi les victimes, tué le 20 juin par les Allemands à Anterrieux (Cantal). Blessé au cours des combats, il fut fait prisonnier et fusillé avec son père, Ernest Rouyet qui avait été blessé et fut achevé sur la place de la commune avec lui.
André Rouyet a été reconnu “Morts pour la France, tué au combat, homologué FFI (MUR Mont-Mouchet 2ème Bataillon du Cantal) et internés de la résistance (DIR). Son nom figure sur le monument aux Morts 1939-1945 rue Diderot à Clermont, sur celui de la Résistance à d’Anterrieux, sur le Monument aux Morts et la plaque Commémorative Plaque commémorative Cantonale des déportés du travail de Saint-Germain-Lembron et enfin sur une plaque et une stèle commémorative de l’Atelier industriel aéronautique à Aulnat. Il est inhumé au cimetière de Montferrand. Le Musée de la Résistance à Anterrieux présente un tableau où figurent l’ensemble des morts de la 7e Compagnie avec leur portrait.
Sources

Sources : AVCC : AC 21 P 145642 et AC 21 P 667541, dossiers d’André Rouyet (nc) .— SHD Vincennes : GR 16 P 525942, dossier de résistant d’André Rouyet (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 8929. Dossier Onac d’André Rouyet (non consulté) .— Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008 .— Bulletin intérieur Michelin, n°11, janvier 1945 .— archives privées Michel Bertrand, Clermont-Ferrand .— "Pourquoi cette Rue Sauvestre et la Rue Rouyet", document dactyl., 1 p., archives privées Georges Vacher .— Mémoire des Hommes .— Liste des camarades fusillés déportés ou sans nouvelles du syndicat des produits chimiques (Archives Henri Verde, UD CGT 63). — MémorialGenweb.

Eric Panthou

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