Né le 18 mars 1926 à Mirepoix (Ariège), mort en action le 27 juillet 1944 à Bélesta (Ariège) ; résistant FTPF (3101e compagnie de l’Ariège).

Jacques Miquel (1926-1944)
Jacques Miquel (1926-1944)
MemorialGenWeb, entrée "Mirepoix". Consulté le 11 juillet 2019.
Jacques Miquel (1926-1944)
Jacques Miquel (1926-1944)
Cliché : Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla
Jacques Miquel était originaire de Mirepoix, petite ville de la partie orientale de l’Arige, près de l’Aude, sur la route de Carcassonne (Aude) à Pamiers.
Miquel avait rejoint la 3101e compagnie des FTPF de l’Ariège qui regroupait autour de cadres communistes un grand nombre de jeunes réfractaires au STO originaires de Pamiers, Foix, et, surtout, de diverses localités du Pays d’Olmes (ou venant d’autres régions et domiciliés dans ces localités). Cette compagnie avait pris le maquis et avait été contrainte à changer de cantonnements, demeurant pourtant dans le Pays d’Olmes. Elle affronta les Allemands et/ou les vichystes lors des combats de Vira (9 juin) ou de Roquefixade (5 et 6 juillet) ;
Après le terrible combat de Roquefixade, les survivants de ma 3101e compagnie des FTPF une soixantaine d’hommes — réussirent à briser l’encerclement par le sud et gagnèrent les pentes du Mont Fourcat, un des les pics de la montagne du Tabe, massif pré-pyrénéen qui domine le Pays d’Olmes depuis le sud. Ils s’installèrent aux cabanes du Rasclat, à Calamières. Implantés ensuite à Montferrier, près de Montségur, ils finirent par gagner la Jasse, dans la forêt de Bélesta (Ariège). Bélesta est un bourg du Pays d’Olmes, à la limite de l’Aude, dans la zone pré-pyrénéenne. Il est traversé pa la route qui relie Perpignan (Pyrénées-Orientales) à Foix, par Quillan (Aude) et Lavelanet (Ariège).
Le 27 juillet 1944, un détachement de huit hommes de la 3101e compagnie des FTPF — parmi lesquels Jacques Miquel — commandés par le Lorrain Lummert ’alias "Metz" et l’Ariégeois Alexandre Gilis (alias "Titin") quitta la Jasse afin de réquisitionner un camion et de le ramener au maquis. Ils prirent position peu après le pont sur l’Hers dans la direction de Quillan (Aude). Ils arrêtèrent un camion occupé par deux hommes et une femme. Mais celui-ci était suivi par un convoi allemand (environ deux-cents hommes). Les maquisards s’enfuirent. Tous réussirent à échapper aux Allemands sauf Jacques Miquel qui fut tué par eux. Par la suite, ils prirent deux otages : André Gaudel, un Lorrain réfugié et domicilié en Ariège et Joseph Derviol, évacué des Pyrénées-Orientales en Ariège (sans doute de la zone littorale vidée de sa population dans l’attente hypothétique d’un débarquement allié). ces deux otages furent enfermés dans la prison de Foix. Les préfets de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales se rendirent à Bélesta afin de négocier leur libération auprès des Allemands.
Jacques Miquel obtint la mention "Mort pour la France".
Son nom est inscrit avec ceux d’Émile Dussart, alias "Robino" et de Georges Ferrié morts en action le 11 août 1944 à Bélesta sur une stèle commémorative, au bord de la RD 16, route de la Forêt de Bélesta,. Une rue de Mirepoix porte son nom. Il est inscrit sur le monument aux morts de Mirepoix.
Voir : Bélesta (Ariège), Pont du Prince, 11 août 1944
Sources

SOURCES : AD Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla. — Claude Delpla, La Libération de l’Ariège, Toulouse, Le Pas d’oiseau, 2019, 514 p.(pp. 148-149]. — Site Mémoire des Hommes. — Site MémorialGenWeb. — Note de Dominique Tantin.

André Balent

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