Né le 15 février 1913 à Framicourt (Somme), exécuté sommairement dans la nuit du 8 au 9 mai 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; bûcheron ; membre des Brigades internationales ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

André Carpentier, dans l'Avenir Normand, le 10 février 1945
André Carpentier, dans l’Avenir Normand, le 10 février 1945
Fils de Joseph et de Berthe, née Ango, journalière agricole, André Carpentier résidait chez ses parents à Framicourt. Son refus des totalitarismes l’amena à s’engager en 1936 dans les Brigades internationales qui combattaient auprès des Républicains en Espagne.
De retour en France, André Carpentier épousa Carmen Tordesillas Parrando, une réfugiée espagnole, le 16 mars 1940 à Darnétal (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Leur fille Jacqueline naquit le 4 avril 1941 à Monchaux-Soreng (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) où le couple s’était installé. En mars 1943, André Carpentier rejoignit les FTP en donnant son adhésion à Jean Lagarrigue. En août 1943, il quitta Monchaux-Soreng et intégra le groupe FTP de Villers-Bretonneux (Somme) avec lequel il participa à plusieurs actions contre l’occupant. Le 20 mars 1944, il revenait d’une réunion accompagné de deux camarades. Près du Mémorial de Villers-Bretonneux, les trois hommes remarquèrent un side-car de la Feldgendarmerie dont le conducteur s’était éloigné. Ils introduisaient du sucre dans le réservoir lorsque des Allemands surgirent. André Carpentier fut alors arrêté et interné à la citadelle d’Amiens (Somme). Dans la nuit du 8 au 9 mai 1944, des membres de la Gestapo vinrent le chercher ainsi que Jean Fourrage, Maurice Camin, Morand Waquez et son fils Raymond Waquez qui partageaient la même cellule. André Carpentier fut exécuté cette nuit-là au bois de Gentelles à Boves. Son corps fut retrouvé dans la première sape le 11 septembre 1944. Sa femme l’identifia le 28 août 1945 au cimetière de la Madeleine à Amiens où étaient inhumés les fusillés du bois de Gentelles avant leur identification.
André Carpentier repose dans le caveau familial au cimetière de Monchaux-Soreng. Il reçut la mention "Mort pour la France" le 4 mars 1947. L’une des rues principales de Monchaux-Soreng porte son nom qui est aussi gravé sur le monument commémoratif aux fusillés du bois de Gentelles.
Après la guerre, André Carpentier est décrit comme "métallurgiste à Blangy-sur-Bresle (76)" par la presse du PCF de Seine-Inférieure. Le nom d’André Carpentier a donc été inscrit sur le monument commémoratif des martyrs au siège de la fédération départementale du PCF à Rouen. Cependant, dans des publications consacrées à ses martyrs (citées à Sources) André Carpentier est appelé "René Carpentier, métallurgiste à Blangy, né à Framicourt". Le livret mémoire des Familles de Fusillés de Seine-Maritime, de son côté, ne retient et mentionne que le nom de René Carpentier mais pas celui de André Carpentier absent de la liste. Résultat : sur le monument du PCF de Rouen sont inscrits les deux noms de André Carpentier et René Carpentier qui désignent probablement la même personne.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, 16 P 107 848. — Arch. Dép. Somme 29J31. — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme AERI 80, 2018. — État civil.— Notes de Jean-Paul Nicolas à partir des publications suivantes. — Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944. Edité par l’Association Départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime (1994).— Notre combat de classe et de patriote (1934-1945) de Louis Eudier- Imprimerie Duboc le Havre.— Ils sont toujours vivants dans nos combats pour la liberté et pour la paix, Fédération de Seine-Maritime du PCF, 1985.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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