Né 26 mai 1921 à Saint-Éloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement part les Allemands et Français le 30 mars 1944 à Cisternes-la-Forêt (Puy-de-Dôme) ; instituteur ; résistant au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR), chef de groupe du maquis du Claveix.

Pierre Beaulaton était le fils de Fernand Eugène Beaulaton, 28 ans, mineur et de Madeleine Valentine Guyot, 24 ans, sans profession. Il fut adopté par la Nation suite à jugement du tribunal civil de Riom en date du 5 octobre 1933. Il devint instituteur.
Il s’évada des Chantiers de Jeunesse en août 1943. Requis pour le STO, il refusa de partir travailler en Allemagne et, pour échapper à la réquisition, choisit de rejoindre un maquis local du Claveix à Cisternes-la-Forêt, qui relevait des Mouvements unis de la Résistance (MUR).
L’identification des réfractaires fut une des cibles permanentes de la police allemande ; renseignée, elle organisa une opération de ratissage sur le maquis du Claveix, le 30 mars 1944.
Surpris par la rapidité des Allemands qui encerclèrent le maquis, Pierre Beaulaton et douze compagnons d’infortune se retranchèrent dans une grange. Immédiatement découvert, il fut fusillé sur le champ, son corps placé devant la porte de son refuge fut arrosé d’essence et brûlé : même sort pour les douze réfractaires. Un seul fut rescapé : Lucien Giraud.
5 des 12 victimes furent abattues par Louis Bresson, chauffeur de la Gestapo.
Pierre Beaulaton fut déclaré "mort pour la France", homologué FFI.
Son nom est noté sur la plaque sur un monument commémoratif à Cisternes-la-Forêt, sur le monument commémoratif de l’ancienne École normale d’instituteurs à Chamalières, sur la stèle commémorative du cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand, où il fut inhumé, et sur le monument aux morts de Saint-Eloy-les-Mines.
Ratissage de la région de Prondines (Puy-de-Dôme) le 30 mars 1944
Le 21 janvier 1944, il écrivait : "Je méprise cette société pourrie, ces gens sans courage, ces profiteurs, toute cette bande de pantins qui vous font des courbettes par devant et vous crachent dans le dos... Révolutionnaires, la vie est belle !".
Sources

SOURCES : SHD Vincennes : GR 16 P 41562. Dossier de résistant de Pierre Beaulaton (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 908W506 .— Gilles Lévy, Drames et secrets de la Résistance, Paris, Presses de la Cité, 1984 .— MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes .— La Montagne, 4 juin 2014 .— Michelle Serre, La région de La Bourboule et du Mont-Dore pendant la seconde guerre mondiale, Ed. La Galipote 2017 .— Gilles Levy, Mémorial des Maquis et Hauts lieux de la Résistance, Ed. Presses de la Cité, 1986. — Les institutrices et les Instituteurs du Puy-de-Dôme en hommage à leurs Collègues “Morts pour la France” : Guerre de 1939-1945, 8 p. — État civil Saint-Éloy-les-Mines.

Huguette Juniet

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