Né le 12 avril 1906 à la Luquine, commune de Prondines (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement par fusillade le 30 mars 1944 à la Luquine, commune de Prondines ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Fils d’Antoine et Catherine Falvard, agriculteurs, Michel Mandon était lui-même agriculteur à Prondines. Il se maria avec Francine Jallat et ils eurent deux enfants.
Le 4 septembre 1939 il fut mobilisé et affecté spécial au service des bois et non versé dans une unité combattante suite à fracture à la jambe subie en 1932. Démobilisé en septembre 1940, il retourna dans son foyer à Prondines, reprenant son activité de cultivateur. Selon son épouse, de mars au 10 juin 1943 il agi individuellement pour la Résistance. Il a dans ce cadre caché des réfractaires du STO et contribué à l’installation des premiers éléments du maquis de Prondines. Il rejoint les Mouvements Unis de la Résistance à partir du 10 juin 1943, servant d’indicateur. A partir de septembre, il devient instructeur du maquis de Prondines. Il était en charge du groupe de la Luquine, sous les ordres du docteur Mabrut, alias Tonton. Il est nommé officiellement instructeur le 25 septembre 1943.
En parallèle du ratissage de Cisternes-la-Forêt et Prondines par l’armée allemande le 30 mars 1944, une colonne se dirigea, sous la conduite de trois prisonniers à La Luquine, au hameau de la commune de Prondines. Ursulla Brandt et Georges Mathieu, du SD, dirigeaient l’opération.
Le village fut à son tour encerclé, mais la vieille bâtisse qui était censée abriter des réfractaires était vide. Cependant furent trouvés de la nourriture, des vêtements, une mobylette et une carte d’identité qui confondit un paysan arrêté près de là : Michel Mandon. Interrogé, et brutalement frappé ce dernier fut sommé de s’expliquer et de fournir des renseignements sur les maquis et les réfractaires de la région. Devant son mutisme et son refus de coopérer, il fut fusillé sur le champ sur ordre du chef du SD, sa maison fut pillée et incendiée
Il fut exécuté au hameau de La Luquine, commune de Prondines (Puy-de-Dôme).
Il fut déclaré "Mort pour la France" et homologué IR interné résistant au sein des FFI. Il fut homologué FFI pour la période du 10 juin 1943 au 30 mars 1944. Il fut homologué caporal-chef avec prise de rang au 1er mars 1944.
Le 14 février 1952, il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR).
Un monument commémoratif fut érigé en sa mémoire « Pionnier de la résistance assassiné par les Allemands et les traîtres de la Milice, le 30 mars 1944 à l’âge de 38 ans »
Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Prondines (Puy-de-Dôme).


Ratissage de la région de Prondines (Puy-de-Dôme) le 30 mars 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21P 85812. Dossier Michel Mandon (non consulté) —Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 506.— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 7311. Dossier demande attribution carte CVR pour Michel Mandon .— AVCC Caen, AC 21 P 569193. Dossier Michel Mandon (non consulté) . — SHD Vincennes, GR 16 P 388939 Dossier Michel Mandon (non consulté). — MémorialGenWeb .— état-civil.

Huguette Juniet

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