Le 22 août 1944, 13 résistants de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne), arrêtés dans leur commune, ont été exécutés sommairement par des soldats allemands en retraite à Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne)

Le maire de Congis-sur-Thérouanne informa la mairie de Choisy-le-Roi qu’un garde forestier venait de découvrir le 1er septembre 1944 treize cadavres recouverts de branchages dans un bois, au lieu dit du Gué-à-Tresmes où une compagnie de transport allemand en partance pour l’Allemagne avait séjourné dans le château. Le rapport de gendarmerie daté du 3 septembre indique que la plupart des cadavres étaient vêtus de la tenue des PTT ; un brassard FTP dans une poche de l’un d’entre eux et un carnet portant plusieurs adresses de la région parisienne découvert sur Pierre Noël permirent d’identifier le groupe, aucun n’ayant de papier d’identité sur lui. Les corps, mains liées derrière le dos, avaient la nuque transpercée de balles.
Le 21 août 1944, à Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne) alors que l’armée allemande battait en retraite, treize résistants volontaires furent chargés par le Comité de libération de garder un dépôt de matériel de l’organisation Todt en cours d’évacuation par les soldats allemands. Pendant la nuit, les treize résistants furent capturés par surprise par des membres de la NSKK (NationalSocialistisches KraftfahrKorps) revenus dans la nuit au dépôt.Ce corps du parti nazi était composé d’unités nationales, française à partir de juillet 1942, avec un encadrement d’officiers allemands, les recrues françaises âgées au maximum de cinquante ans étant proposées par le capitaine Troupeau.
Emmenés par camion vers l’Est, les treize résistants furent exécutés le lendemain à Congis-sur-Thérouanne.
Les victimes sont : André Alliot, Armand Brochu, Guy Brochu, Raymond Desgraupes, Jean Dilly, Claude Gallo, Henri Gavelle, Guy Germain, Camille Le Moal,Fernand Le Moal, Pierre Noël, Roger Pécard et Maurice Wolf.
Ils étaient jeunes, entre 18 et 25 ans, excepté Armand Brochu, 53 ans, père de Guy.
Le 6 septembre 1944, les obsèques des 13 résistants eurent lieu au cimetière communal de Choisy-le-Roi.
La municipalité de Choisy fit ériger une stèle à Congis et à chaque emplacement où étaient tombés les corps, une plaque de marbre avec un photo de chaque fusillé.
En août 2005, une sculpture d’Alex Garcia, montrant trois hommes vêtus de costumes simples, exprimant la surprise, a été dévoilée près de la mairie de Congis. Chaque année un hommage est rendu aux 13 fusillés à Congis.
A Choisy-le-Roi, une rue et une plaque commémorative rappellent leur mémoire.
Sources

SOURCES : AVCC Caen . — Arch. Com. Choisy-le-Roi. — Hervé Barthélémy, Cédric Neveu, dir. Thomas Fontaine Cheminots victimes de la répression,Mémorial, 1940-1945, Perrin/SNCF, 2017 . — Site MémorialGenweb. — Le Parisien, 29 août 2005. — Site : Mémoriaux de Seine-et-Marne : les 13 de Choisy-le-Roi. — Franz W. Seidler. Das Nationalsozialistische Kraftfahrkorps und die Organisation Todt im Zweiten Weltkrieg dans Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte no 32, 1984 (non consulté).

Annie Pennetier

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