Né le 11 décembre 1889 à La Brugère, commune de Clavières (Cantal), disparu le 10 juin 1944 à Clavières (Cantal) ; cultivateur ; victime civile.

François Broncy était le fils de Jean-François Broncy et de Marie Mélanie Soulier, cultivateurs à La Brugère.
N° de matricule 1587 du recrutement de la classe 1909, il est incorporé au 92e régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand à compter du 1er octobre 1910. Caporal le 25 septembre 1911, sergent le 29 janvier 1913, il est mobilisé à Clermont-Ferrand le 3 août 1914. Évacué une première fois le 20 août, il est soigné à l’hôpital de Bourges du 27 août au 13 septembre. Il est évacué une seconde fois le 1er février 1916 sur l’ambulance anglo-française Rimberlieu, puis en convalescence à l’hôpital de Vichy du 15 mars au 18 juin. Le 27 octobre 1916, il est rentré au dépôt. Il est passé au 1er groupe d’aviation le 22 janvier 1917, puis au 2e groupe le 20 octobre après permission, classé dans le service auxiliaire. Déclaré "inapte provisoire à servir aux armées par la commission de réforme du Rhône central du 10 août 1918 pour (...) blessure de guerre", puis inapte définitif le 23 novembre 1918, il est mis en congé de démobilisation le 22 mars 1919 par le dépôt démobilisateur aéronautique de Clermont-Ferrand. (...) Après son maintien en service auxiliaire, sans affectation, maintenu à la disposition du ministre de la guerre pour la défense passive, il est Dégagé des Obligations Militaires le 15 octobre 1936.
Le 4 juin 1919 à Clavières, il avait épousé Catherine, Philomène Chabanier. Cultivateurs à Clavières, exploitant la ferme de sa femme, ils avaient deux garçons nés en 1920 et 1926, et une fille née en 1922.
Il fut élu maire de la commune de Clavières en 1929 et réélu en 1935.
Le samedi 10 juin 1944, « peu après 15 heures l’entrée de Clavières était atteinte. Les habitants ont fui en grande partie dans les bois ; sont restés : les malades, les gens âgés, le curé. Le maire Broncy, ceint de son écharpe, un linge blanc à la main, s’est porté au devant des Allemands pour parlementer et sauver son village ; il fut abattu et brûlé dans les incendies » (Eugène Martres). Il était âgée de 54 ans.
Sur son acte de décès, il est indiqué : « arrêté par les Allemands à Clavières le 10 juin 1944, disparu depuis ; décédé à une date indéterminée entre le 10 juin 1944 et le 1er juillet 1946 ». Il a été déclaré "Mort pour la France". Il est homologué R.I. F.
Son nom est gravé sur une plaque apposée dans l’église de Clavières "A la mémoire de François Broncy Maire de Clavières Il a aimé sa commune Pour elle il a donné sa vie 1944". Grâce à une souscription, un monument (architecte Croizet, sculpteur Chavignier) a été érigé en 1954 à l’entrée du bourg de Clavières à l’initiative du Comité du Souvenir présidé par le maire Jean Antony.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, dossier de résistant de Jean, François, Eugène Broncy : GR 16 P 92462 (non consulté). — Jean Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir. Cantal, 1940-1944, Aurillac, Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, 2007. — Manuel Rispal, Tout un monde au Mont-Mouchet, Ytrac, éditions Authrefois, 2014. — État civil, registre matricule (AD 15). — Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Bernadette Vigier-Soulier, "10 et 11 juin 1944 à Clavières-de-Montagnes, J’avais 17 ans".

Patrick Bec

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