Née le 4 mai 1914 à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire), victime civile morte des suites de ses blessures le 4 septembre 1944 à Épinac-lès-Mines ; sans profession ; victime civile.

Elle était la fille de Marie Joseph Paul Ponçot et de Marie Anne Chareau. Elle se maria le 2 octobre 1933 à Épinac-les-Mines (Saône-et-Loire) avec Pierre Henri René Changarnier, vigneron et prisonnier de guerre en Allemagne. Elle était domiciliée à Cirey-lès-Nolay, aujourd’hui hameau de Nolay (Côte-d’Or).
Le 3 septembre 1944 dans l’après-midi, une voiture de la Résistance fut arrêtée à un barrage allemand, installé près de la Croix de Mission, à Nolay. Une arme ayant été découverte dans la voiture par une sentinelle allemande, une fusillade s’ensuivit. C’est à ce moment que les Allemands aperçurent des silhouettes qui se détachaient sur la crêtes des falaises dominant Cirey-lès-Nolay et les prirent pour des fuyards. Ajustant leurs tirs, ils blessèrent grièvement trois personnes d’une même famille qui se promenaient tranquillement. Il s’agissait de Marie-Thérèse Changarnier, épouse du maire de Cirey, alors prisonnier en Allemagne, accompagnée de son fils Jean-Pierre et de sa sœur Marie-Jeanne, épouse Gagnard, domiciliée à Lacanche (Côte-d’Or). Les victimes furent aussitôt conduites à la maison Fougerolles à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire), où elles furent prises en charge par le chirurgien Beaufils qui avait installé sa clinique rapatriée du Creusot après le deuxième bombardement de la ville en juin 1943. Elles moururent malheureusement le lendemain et leurs obsèques furent célébrées le 6 septembre accompagnées d’une nombreuse assistance.
Marie Thérèse Changarnier décéda le 4 septembre 1944, à une heure, rue Grillot, à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire). Son acte de décès fut dressé le lendemain sur la déclaration de son beau-frère Marius Camille Gagnard. Elle fut inhumée au cimetière communal, à Épinac-lès-Mines (Saône-et-Loire).
Elle obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès.
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Lacanche (Côte-d’Or) et sur la plaque commémorative des communes de Nolay, Cirey, Cormot-le-Grand et Vauchignon (Côte-d’Or). Une stèle érigée sur la Chaume, à Cirey-lès-Nolay rappelle le drame.
Sources

SOURCES : Journal Le Bien Public, article de Henri Callabre.— Renseignements de Jean-Pierre Changarnier, fils de Pierre Changarnier.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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