Né le 1er juillet 1923 à Reims (Marne), exécuté sommairement le 3 juillet 1944 au lieu-dit La Couarde, commune de Verrières (Vienne) ; ajusteur SNCF ; résistant FTPF, maquis Amilcar.

Albert Sola était le fils d’Antoine, François, Marcel Sola, d’origine espagnole, et de Lucienne, Marie, Louise Faville. Sa mère était originaire du département de la Vienne, née à Poitiers en 1904. Au début des années 40, la famille vivait en région parisienne, à Colombes (Hauts-de-Seine), 26, avenue Joseph Antoine. Albert Sola était alors cheminot, ajusteur au dépôt des Batignolles (Paris XVIIème arr.), dépôt des locomotives à vapeur pour les grandes lignes. Requis au vu de sa classe d’âge en 1943 pour le STO, il reçut une convocation de départ pour le 28 septembre 1943. Décidé à échapper à la réquisition, il quitta Paris deux jours avant la date fatidique, le 26 septembre 1943. Utilisant vraisemblablement des relations de famille, il vint se réfugier dans le département de la Vienne à Persac. Réfractaire au STO, il parvint à se cacher dans une ferme aux environs de Persac. Il s’engagea, à une date qui reste à préciser, dans la Résistance, rejoignant le maquis FTPF « Amilcar » (Robert Artaud), installé au sud de Montmorillon, à la limite de la Haute-Vienne. Entre le 6 juin et le 12 juin 1944, des parachutistes britanniques SAS furent parachutés dans l’Indre et dans la Vienne. Ces unités parachutistes avaient pour objectif d’apporter une aide aux maquisards lors des opérations de harcèlement accompagnant le débarquement en Normandie. Le groupe vint s’installer dans plusieurs camps successifs dans l’est du département de la Vienne et reçut en soutien le 13 juin, 12 maquisards FTPF du maquis Amilcar, formant le groupe Maurice et dont Albert Sola fit partie. Fin juin, Le nouveau maquis était installé dans le secteur de L’Hommaizé (Vienne) et de Verrières (Vienne). Le 3 juillet 1944 à l’aube, le maquis fut encerclé par des unités allemandes venues de Poitiers. Dans le combat qui s’acheva vers 9 heures, Albert Sola fut fait prisonnier avec six autres camardes du groupe Maurice. Retenus toute la matinée prisonniers et peut-être frappés, ils furent finalement exécutés sommairement vers 12 heures 30 au lieu-dit La Couarde. Inhumé dans un premier temps au cimetière de Verrières, son corps fut transféré le 27 juin 1947 à l’ancien cimetière de Colombes dans le caveau familial où il repose depuis lors.
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué FFI et DIR (déporté-interné-résistant) et reçut à titre posthume le 30 août 1946, la Croix de guerre avec étoile d’argent, accompagnée de la citation suivante : « combattant volontaire dans les Forces Françaises de l’Intérieur, et mis à disposition d’un commando de parachutistes alliés, a participé vaillamment à la défense de cette unité attaquée le 3 juillet 1944 par un corps important de SS. A bout de munitions, capturé par l’ennemi et fusillé sur place, est mort courageusement pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Persac et sur le monument commémoratif de La Couarde à Verrières.
Sources

SOURCES : SHD CAEN AVCC Cote AC 21 P 155914 — Christian Richard 1944, Le Special Air Service en Poitou Geste Éditions 2018 — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial Genweb.

Christian Richard, Michel Thébault

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