Né le 28 juin 1909 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), massacré le 10 juin 1944 à Ruynes-en-Margeride (Cantal) ; exploitant forestier ; victime civile.

René Claude était le fils de Jean-Baptiste Claude et de Emilie Alice Style. Il avait épousé Émilienne, Louise Sterroux. Il était le père de au moins un enfant né en 1931. Il était exploitant forestier à Ruines (aujourd’hui Ruynes-en-Margeride).
Le samedi 10 juin 1944 vers midi, le détachement allemand de reconnaissance n° 1000 Aufklärungsabteilung, 3 compagnies d’Azerbaïdjanais, probablement 2 compagnies du 19e régiment SS de Police de l’ordre, soit 800 à 900 hommes, sous le commandement du chef de bataillon Enns, a quitté Saint-Flour pour monter à l’assaut du maquis du Mont-Mouchet. (Martres)
Dans « A nous, Auvergne ! », Gilles Lévy et Françis Cordet donnent un compte-rendu très précis du passage à Ruynes de la colonne allemande :
« A 14 heures, des coups de feu éclatent sur la route de Saint-Flour (...) ; le jeune Boulet tout essoufflé arrive en criant : "Les Allemands sont là." Les premières victimes civiles, René Claude et Henri Rousseau, viennent d’être abattues sous les yeux du jeune Boulet à moins de deux kilomètres de là. » (Lévy-Cordet)
René Claude avait 36 ans.
Son acte de décès porte la mention "Mort pour la France".
Son nom est gravé sur la plaque apposée dans l’église de Ruynes en "hommage aux victimes de Ruines sauvagement assassinés par les Allemands le 10 juin 1944", ainsi que sur le monument commémoratif des fusillés, à la mémoire des 26 martyrs de la commune. Il est également gravé sur le monument de la Résistance à St-Flour (Cantal).
Sources

SOURCES : . Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 . — Gilles Lévy, Francis Cordet, A nous, Auvergne !, Presses de la Cité, 1974. — Jean Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir. Cantal, 1940-1944, Aurillac, Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, 2007 . — État civil, registres matricules (AD 15) . — MémorialGenWeb.

Patrick Bec

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