Né le 14 décembre 1914 à Ossès (Basses Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), tué le 20 août 1944 à Vauvenargues (Bouches-du-Rhône), résistant des Corps francs de la Libération (CFL), maquisard.

Stèle Nasciet à proximité du Puits-d'Auzon
Stèle Nasciet à proximité du Puits-d’Auzon
Cliché Robert Mencherini
Stèle Nasciet
Stèle Nasciet
Cliché Robert Mencherini
Armand Nasciet vit le jour dans la maison Aldatéia, quartier Gahardou à Ossès, commune rurale du pays basque qui comptait alors deux mille habitants. Son père, Jean Nasciet, préposé des douanes avait épousé le 18 avril 1894 à Ossès, sa mère Pascaline, née Iriard,, cultivatrice, et fille d’agriculteurs.
Armand Nasciet se maria, à Paris, le 20 mai 1939, à la mairie du IIe arrondissement, avec Jeanne Marie Urriza, modiste et fille de maçon. Il était alors quartier-maître à bord du torpilleur Le Mars et domicilié à la base navale de Toulon. Il fut, sans doute, après la défaite de 1940, versé dans les marins-pompiers, procédé qui permettait à l’État français de maintenir en fonction des militaires, au-delà des effectifs limités imposés par les occupants. Mais, après l’occupation de la zone sud, l’armée d’armistice et des unités proches furent dissoutes le 27 novembre 1942. Le Mars fit d’ailleurs partie des navires qui se sabordèrent lorsque les Allemands tentèrent de s’emparer de la flotte française mouillée en rade de Toulon (opération Lila).
Ainsi que d’autres militaires démobilisés dans des conditions très humiliantes, Armand Nasciet choisit de s’engager dans la Résistance. Selon l’attestation de Jean Juvénal, Janville, il rejoignit les CFL (Corps francs de la Libération) – FFI, en mars 1944. En août 1944, il participa, comme plusieurs autres marins, au maquis CFL constitué sur le flanc nord de la Sainte-Victoire dans la région de Vauvenargues. Le 19 août 1944, les avant-postes de la troisième division américaine d’infanterie (DIUS) débarquée dans le Var, arrivèrent à Rians (Var) à la limite des Bouches-du-Rhône. Les maquisards basés dans la vallée de Vauvenargues, dont les responsables prirent contact avec les Américains, attaquèrent les véhicules allemands qui refluaient en direction d’Aix. C’est pendant ces affrontements qu’Armand Nasciet, qui conduisait un camion du maquis, fut tué par une rafale de fusil mitrailleur.
Une stèle, érigée près du Puits d’Auzon, indique aujourd’hui le lieu de sa mort. Armand Nasciet fut homologué adjudant FFI et obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur la plaque commémorative « la ville d’Aix-en-Provence à ses morts déportés et fusillés de la Résistance », place des Martyrs de la Résistance et sur le monument « Aux héros de la Résistance. Aux morts de la Libération » érigé cimetière Saint-Pierre d’Aix.


Vauvenargues, Saint-Marc-Jaumegarde (Bouches-du-Rhône), juin-août 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen 21P 106003. — Arch. nat. 72 AJ 104, A IV 21, notes sur le maquis de Vauvenargues, par Jean Juvenal, dit Janville, chef départemental des BdR, secteur rural de l’AS et des CFL, communiqué par F. Bourgin ; 72 AJ 104, A IV, 30 7, document communiqué par M. Malacrida. Rapport des opérations effectuées par le maquis de Vauvenargues du 17 au 21 août 1944. — Jean-Claude Pouzet, La Résistance mosaïque, Histoire de la Résistance et des Résistants du pays d’Aix (1939-1945) , Marseille, Jeanne Laffitte, 1990.

Robert Mencherini

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