Né le 12 juin 1909 à Carthagène (Espagne), mort au combat le 12 août 1944 à Bellevue-la-Montagne (Haute-Loire) ; ouvrier ; résistant depuis le 1er juin 1943, soldat des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), du groupe Noël de l’Armée Secrète (AS).

Candido Martinez est le fils légitime de André Martinez et de Catalina Canesa, nés comme lui à Cathagène (Espagne). La famille Martinez émigra en France, sans doute dans le courant des années 1920 et s’installa à Rive de Gier (Loire), au 35 de la rue Émile Zola. Des récépissés de demandes de carte d’identité datant de 1926, dont celle de Candido, sont classés aux archives municipales de la ville. Un de ses frères, Joseph également résistant, mourut le 21 août 1944 à Saint-Chamond (Loire) des suites de blessures au maquis FTP de Véranne (Loire). Candido épousa civilement le 11 mars 1937 Carmen Garcia à Sabadell (province de Barcelone). En 1945, sa veuve demeurait au 1, rue Wilson à Rive de Gier.
Début août 1944, les maquis de l’Armée secrète et les FTP du camp Wodli concentrèrent leurs efforts autour du Puy (aujourd’hui Le Puy-en Velay, Haute-Loire,) et d’Yssingeaux (Haute-Loire). La garnison allemande du Puy était encerclée et se préparait à gagner Saint-Étienne (Loire) pour rejoindre Lyon (Rhône). Les sabotages et les escarmouches se multiplièrent pour la contraindre à l’immobilisme et à la reddition. Le 12 août, le groupe Noël qui avait pour mission de faire sauter le pont de Chomelix (Haute-Loire), se heurta violemment à un détachement de la Wehrmacht près de Bellevue-La-Montagne. Les allemands, très accrochés, se retirèrent en direction du Puy mais trois résistants moururent au combat : Jean-Noël Pelnard, Candido Martinez et Etienne Pradon.
Candido Martinez est Mort Pour La France. Il a été homologué FFI au sein de la formation MUR Groupe Maquis M-Z et Maquis Villelonge pour la période du 1er juin 1943 au 12 août 1944. Son nom figure sur la stèle commémorative de Bellevue-la-Montagne et sur le Monument aux Morts de Rive-de-Gier.
Sur le parcours militaire de Candido, peu de documents ou de témoignages ont été pour l’instant retrouvés. Des hypothèses peuvent être avancées : son mariage en Espagne, pendant la guerre civile, laisse entendre qu’il avait été appelé sous les drapeaux par le gouvernement républicain espagnol pour combattre les troupes franquistes. D’autres espagnols de Rive-de-Gier - et originaires de Carthagène, François Contreras en particulier - ont suivi ce chemin. A leur retour en France, après bien des périls, plusieurs ont connu le groupement de travailleurs étrangers de Paulhaguet (Haute-Loire) tout proche de Bellevue-la-Montagne et la proximité entre GTE et Résistance était grande.
Sources

Sources : AVCC Caen, dossier AC 21 P 92767.— Archives municipales de Rive-de-Gier (Loire) - SHD Vincennes, GR 19 P 43/22 : MUR Groupe Maquis M-Z et Maquis Villelonge. — Gilles Lévy et Francis Cordet, A nous l’Auvergne ! La vérité sur la résistance en Auvergne 1940 -1949, Paris, Presses de la Cité, 1981.— Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983 .— Michelle Destour : Rive de Gier, une ville ouvrière dans la guerre, Ed. Sutton, 2013 .— Site Mémoire des Hommes.

Michelle DESTOUR

Version imprimable