Né le 14 janvier 1918 à Villars (Loire), résistant mort au combat le 12 août 1944 à Bellevue-la-Montagne (Haute-Loire) ; dessinateur industriel ; sous-lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur), groupe Noël de l’Armée Secrète.

Etienne Pradon est le fils de Benoit et de Thérèse Dessert, son épouse. Affecté en qualité de dessinateur à la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS), le 20 mars 1944, Étienne Pradon fut embauché comme manœuvre au titre du Service du Travail Obligatoire (STO). Le 7 juin 1944, il quitta son poste pour gagner le maquis et l’Armée secrète au sein du groupe commandé par le lieutenant Noël.
Début août 1944, les maquis de l’Armée secrète et les FTP du camp Wodli concentrèrent leurs efforts autour du Puy (aujourd’hui Le Puy-en Velay, Haute-Loire,) et d’Yssingeaux (Haute-Loire). La garnison allemande du Puy était encerclée et se préparait à gagner Saint-Étienne (Loire) pour rejoindre Lyon (Rhône). Les sabotages et les escarmouches se multiplièrent pour la contraindre à l’immobilisme et à la reddition. Le 12 août, le groupe Noël qui avait pour mission de faire sauter le pont de Chomelix (Haute-Loire), se heurta violemment à un détachement de la Wehrmacht près de Bellevue-La-Montagne. Les allemands, très accrochés, se retirèrent en direction du Puy mais trois résistants moururent au combat : Jean-Noël Pelnard, Candido Martinez et Etienne Pradon.
Étienne Pradon est "Mort Pour La France". Son nom figure sur la stèle commémorative de Bellevue-la-Montagne et sur les Monuments aux Morts de la MAS de Saint-Etienne (Loire) et de Lavoûte-sur-Loire. Il est inhumé à la Nécropole de la Doua à Villeurbanne (Rhône).
Cité à l’ordre de la division des officiers, sous-officiers et hommes de troupes, volontaires des FFI, par le colonel Garcier, commandant de la 13ème Région militaire qui déclara : « Adjoint au chef de groupe Lavoute, plein d’entrain et de courage, a participé à de nombreuses opérations qu’il conduisait très adroitement. Tué au combat à Bellevue-la-Montagne le 12 août 1944 alors qu’il se rendait à Chomelix pour faire sauter le pont. »
Son nom figure de manière erronée dans certains documents ou stèles qui l’intègrent aux FTP du camp Wodli qui livrèrent combat contre les Allemands le 18 Août 1944 à Bellevue-La-Montagne.
Sources

SOURCES : AVCC Caen, dossier 21 P 135349. — SHD Vincennes : GR 16 P 489900. Dossier Etienne Pradon (non consulté) .— Gilles Lévy et Francis Cordet, A nous l’Auvergne ! La vérité sur la résistance en Auvergne 1940 -1949, Ed. Presses de la Cité, 1981 .— Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983 .— MémorialGenweb.

Michelle Destour

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