Né le 15 mars 1907 à Dijon (Côte-d’Or), mort par accident (méprise) le 4 septembre 1944 à Étalante (Côte-d’Or) ; résistant du maquis Tarzan et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Auguste Bonin était le fils de Nicolas Jean, manouvrier et de Marie Anne Masson, ouvrière. Il se maria le 4 septembre 1926 à Dijon avec Marie Louise Valentine Monard. Il était domicilié à Dijon et exerçait le métier de marchand ambulant.
Il entra dans la Résistance au maquis Tarzan affilié au groupe de l’IS Buckmaster puis aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) avec le pseudonyme Méduse 151.
Le 4 septembre 1944 le groupe franc mobile n° 1 du maquis reçut la mission d’aller récupérer de l’essence dans deux wagons-citernes stationnés en gare d’Is-sur-Tille après avoir neutralisé la vingtaine de soldats allemands qui les gardaient. Trois sections commandées par Jean Kieffer, alias Loup furent chargées de l’opération. Les deux cars emmenant les hommes étaient peints selon les consignes (avec croix de Lorraine sur les ailes, étoile blanche sur le toit) et drapeau tricolore tendu sur le capot afin d’être reconnus par l’aviation alliée. La mission se mit en position de protection près de la ferme de Valbertier, à Is-sur-Tille pour attendre le retour de l’employé devant fournir des renseignements sur les effectifs ennemis stationnés en ville. Malgré les précautions prises les maquisards furent mitraillés par méprise trois fois de suite par l’aviation alliée. Sur un effectif de 40 hommes il y eut 7 tués dont Auguste Bonin et 8 blessés graves. Il décéda à 17h30.
Les tués furent ramenés à Étalante et inhumés dans le cimetière communal le 6 septembre puis transférés à Dijon par la suite.
L’acte de décès fut dressé le 6 septembre sur la déclaration du capitaine Jean commandant le groupe franc mobile n° 1 Tarzan. Il fut rectifié par jugement du Tribunal civil de Châtillon-sur-Seine le 16 janvier 1945.
Auguste Bonin fut homologué comme sergent des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts du groupe Tarzan, à Échalot (Côte-d’Or).
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or tome IV, Dijon 1997.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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