Né le 10 mai 1914 en Pologne , exécuté sommairement le 18 août 1944 à Romorantin (Loir-et-Cher) ; capitaine SOE. FFC.

Fils de Henryck et Stefana Makowski. Stanislas Makowski était marié.
Capitaine du SOE (Special Operations Exécutive), Unité Général List, officier britannique d’origine polonaise, il fut homologué des Forces françaises combattantes (FFC), dossier GR 16 P n°385951. Il fut parachuté en France dans la nuit du 8 au 9 avril 1944, près d’Issoudun (Indre) pour compléter le réseau SOE du commandant « Saint Paul » chargé de fournir en armes la résistance de Sologne et de diriger la mission SOE de l’antenne du Loir-et-Cher. Stanislas Makowski (alias Capitaine « Maurice ») fut chargé de l’organisation militaire des maquis AS (Armée secrète) de Sologne, puis du rassemblement effectué le 6 juin 1944 des maquis AS de la région de Salbris et des maquis FTP (Francs-Tireurs et Partisans) locaux qui s’installèrent, quelques jours après, dans la forêt proche de Souesmes (Loir-et-Cher) au lieu-dit « le Grand-Clos » ; ce lieu servit de centre d’instruction militaire pour les groupes de maquisards de la vallée du Cher.
Le 17 juin 1944, le camp où se trouvaient quelques 150 résistants fut attaqué par une unité allemande conséquente : le maquis, commandé par les capitaines Makowski et Petitsfils (officier français), fit front ; il perdit une douzaine d’hommes dans la bataille mais les autres maquisards purent décrocher et rejoindre d’autres maquis de la région pour les renforcer. Une vingtaine d’entre eux formèrent un maquis qui s’installa, selon les directives de S. Makowski, à Theillay (Loir-et-Cher, canton de Salbris), près de la propriété de Rère d’où le nom de « maquis du Rère » : ce maquis, aussi selon les directives du Capitaine « Maurice », fut chargé et réussit, le 17 août, à délivrer un contingent de près de 400 tirailleurs sénégalais et malgaches, prisonniers dans le camp de Salbris, alors qu’il allait être transféré vers l’Allemagne, par chemin de fer. La majeure partie de ces tirailleurs fut incorporée au maquis de Rère qui sera engagé lors des évènements de Romorantin dans les jours suivants. Stanislas Makowski fut l’organisateur militaire d’Unités des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Sologne ; selon Yves Chauveau-Veauvy, il était « d’un tempérament direct et audacieux ».
D’autre part, le 17 août 1944, le Capitaine « Maurice », circulant en voiture et accompagné de deux FFI Auguste Mauny et Bernard Rhomer, rencontra au pont de Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher) des éléments d’une colonne allemande : lors de l’accrochage Rhomer et Mauny furent tués au combat et le capitaine Maurice fut blessé et fait prisonnier ; sa tête était mise à prix et il fut transporté à la Feldkommandatur de Romorantin où il fut torturé au cours de la nuit et exécuté d’une balle dans la nuque : il fut retrouvé mort le 18 août au matin à Romorantin au bord du chemin des Gentils, près de la route de Romorantin à Villeherviers.
Il est titulaire de la Croix de Guerre.
Son nom est inscrit au Mémorial de Valençay (Indre) des 104 agents du SOE F disparus en France ; sur le monument des résistants « morts pour la France » à Romorantin, quai de l’Ile-Marin ; sur la stèle près du pont de Neung-sur-Beuvron (Capitaine Maurice) ; au mémorial du maquis de Souesmes (capitaine Makowski).
Voir Mauny Auguste, Rohmer Bernard
Romorantin fin août 1944
Sources

SOURCES : Yves Chauveau-Veauvy, L’Été 44 Nord Indre, Sud Loir-et-Cher, 1993. —Wikipedia (Neung-sur-Beuvron).

Michel Gorand

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