Né le 20 mai 1920 à Bréry (Jura), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Domsure (Ain) ; manœuvre ; résistant des maquis du Haut-Jura.

Marcel Guillemet était le fils d’Armand et de Marie Louise Gourdon. Il était célibataire, sans domicile connu et exerçait le métier de manœuvre.
Il entra dans la Résistance dans le maquis du Haut-Jura à La Pesse. Son groupe fut décimé par l’ennemi et il vint se réfugier chez son frère, à Bréry.
Un jour, un jeune homme se disant résistant se présenta à lui et lui donna rendez-vous pour 16 heures au bord de la rivière. Lorsqu’il arriva sur le lieu du rendez-vous, il fut accueillit par la Gestapo et la milice. Il s’échappa mais fut mitraillé et se prit les pieds dans des fils de fer. Le faux résistant lui passa les menottes et le ramena chez lui après l’avoir tabassé. La maison fut fouillée mais elle était vide et Marcel Guillemet fut conduit à Lons-le-Saunier (Jura) où il fut incarcéré à la prison.
Le 18 juin 1944, un officier allemand fut tué par le maquis à Coligny (Ain). En représailles, douze détenus de la prison de Lons-le-Saunier dont Marcel Guillemet furent extraits de leur cellule et emmenés en camionnette par les Allemands qui étaient conduits par la milice, jusqu’à Domsure après un arrêt à Saint-Amour où leur papiers d’identité furent dérobés et brûlés, ce qui rendit plus tard leur identification difficile. Ils furent fusillés à la mitrailleuse par les allemands au lieu-dit "Les Lusy", à Domsure en bordure d’un champ de blé, et subirent le coup de grâce à 19 heures. Ils furent ensuite inhumés dans une fosse commune au nord de l’église de Domsure.
L’acte de décès n° 23 dressé le 24 août 1944 sur la déclaration de Charles Fourrier, instituteur public, domicilié à Domsure, précise qu’il était vêtu d’un bourgeron en toile kaki et d’une culotte des chantiers, chaussé de brodequins de marche. Il avait un peigne sur lequel était gravé son patronyme. Il fut identifié par un jugement rectificatif de décès du Tribunal civil de première instance de Bourg (Ain) du 8 août 1945 transcrit sur l’acte de décès le 30 septembre 1945.
Il est inhumé dans la tombe N°40 à la Nécropole nationale du Val-d’Enfer, à Cerdon (Ain).
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur la stèle commémorative inaugurée le 24 août 1947, au bord de la RD 56, à Domsure (Ain) et sur le monument aux morts, à Bréry (Jura).
Sources

SOURCES : Domsure ce 18 juin 1944 par Christine Drouilhet.— Mémorial Genweb.— Musée de la Résistance en ligne 1940-1945.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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