Né le 27 septembre 1925 à Aniche (Nord), exécuté sommairement dans la nuit du 8 au 9 mai 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; mécanicien ; résistant au sein de l’Organisation de Résistance de l’armée (ORA).

Fils de Morand Waquez, gendarme et de Marie-Antoinette née Chérubin, Raymond Waquez, célibataire, résidait chez ses parents, 205 rue de la gare à Hornoy (Somme) au cours de la Seconde Guerre mondiale.
En avril 1943, Raymond Waquez enleva d’un avion allié tombé près d’Hornoy des mitraillettes, une mitrailleuse, des fusils et des cartouches qu’il entreposa au domicile de ses parents. A partir de janvier 1944, ayant rejoint l’ORA, il distribua des tracts et des journaux clandestins et il se procura des armes au terrain d’aviation de Thieulloy-l’Abbaye (Somme) où il travaillait.
Dans la soirée du 2 avril 1944, des soldats allemands cantonnés à Hornoy et des membres de la Gestapo d’Amiens (Somme) procédèrent à une vague d’arrestations dans la commune. Ils se rendirent au domicile des Waquez, arrêtèrent les parents et le fils et ils effectuèrent une perquisition. Ils trouvèrent des armes et le blouson d’un aviateur allié que la famille Waquez avait hébergé. Quatre autres habitants d’Hornoy dont Jean Fourrage furent aussi arrêtés ce soir-là. Tous furent internés à la citadelle d’Amiens..
Dans la nuit du 8 au 9 mai 1944, Raymond Waquez et son père, Jean Fourrage, André Carpentier et Maurice Camin durent quitter la cellule qu’ils partageaient. Emmenés au bois de Gentelles, ils furent exécutés quelques heures plus tard.
Après-guerre, Georges Waquez, oncle de Raymond Waquez, entreprit des recherches pour connaître le sort de ses proches. A la découverte du charnier de Gentelles, les services de l’Identité judiciaire d’Amiens avaient relevé des renseignements (description physique, vêtements et accessoires) en vue de l’identification des fusillés. Ce travail terminé, les corps des victimes furent transportés à Amiens et inhumés au cimetière de la Madeleine. Les corps de Raymond Waquez et de son père furent identifiés le 24 novembre 1944 et, le 18 février 1945, Georges Waquez fit transférer leur dépouille à Hornoy. Depuis cette date, Raymond et Morand Waquez reposent dans deux tombes voisines du petit carré militaire à l’entrée du cimetière.
Raymond Waquez reçut la mention « Mort pour la France » le 26 août 1949. La croix de guerre avec étoile de bronze et la médaille militaire lui furent attribuées à titre posthume. Son nom figure sur la stèle que la municipalité d’Hornoy fit ériger dans le « Square des Fusillés » ainsi que sur le monument commémoratif des fusillés du bois de Gentelles.
Sa mère, née Marie-Antoinette Chérubin, née le 31 octobre 1901 à Aniche, déportée à Ravensbruck fut rapatriée le 9 avril 1945.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, 16 P 600 904. — Arch. Dép. Somme, 1196 W 914. — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme, AERI 80, 2018. — État-civil. — Notes de Jean-Marie Dozier.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

Version imprimable