Né le 22 février 1925 à Anvers (Belgique), exécuté sommairement le 6 février 1944 à Évosges (Ain) ; cultivateur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur.

L’identité précise de Frédéric Goldenberg n’est pas connue. Il était célibataire et habitait la région parisienne. Craignant les représailles contre les juifs, il s’enfuit de Paris et gagna d’abord la Savoie puis rejoignit la Résistance au groupe Nicole installé à la ferme de Marchat près d’Evosges, depuis février 1944 et qui était composé de réfractaires. Il prit le pseudonyme de "Jean Berthier".
Le 5 février 1944 dans le cadre de l’opération "Korporal" (Caporal), les forces allemandes lancèrent une attaque contre les maquis de l’Ain et du Jura, attaquant les camps les uns après les autres.
Trois résistants furent tués. Cinq habitants du village soupçonnés d’aider les maquisards furent pris en otage et fusillés. Le 6 février 1944 au matin Frédéric Goldenberg était en mission de ravitaillement avec Jean Lachambre, lorsqu’une colonne allemande progressant vers la ferme de Marchat les surprit. Ils furent arrêtés, interrogés puis abattus sur place. Restés ensevelis quinze jours sous la neige tombée en abondance, les corps ne seront identifiés que beaucoup plus tard, celui de Frédéric Goldenberg le fut seulement en septembre 1945.
L’acte de décès fut dressé le 27 février 1944 sur la déclaration d’Antoine Gauthier, cultivateur à Evosges, âgé de 23 ans, témoin du décès et d’Emmanuel Guillon, âgé de 50 ans, témoin de la mise en bière et rédigé comme étant celui d’un inconnu. Il y était précisé notamment, qu’il était « vêtu d’une veste grise, d’un chandail gris à carreaux verts, d’une chemise kaki, d’un cache-nez bleu rayé de jaune, d’un pantalon en velours marron soutenu par une ceinture en cuir ; chaussé de chaussettes bleues et de brodequins type armée. Un passe-montagne marron a été trouvé près de sa tête... ».
Il fut identifié par jugement du Tribunal en date du 18 décembre 1945 transcrit sur les registres de la commune d’Évosges le 25 janvier 1946.
Il fut inhumé au cimetière communal, à Évosges (Ain), sous le n° 2.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte et fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Sources

SOURCES : Les Amis du Musée de la Résistance Nantua Attaque allemande sur le maquis février 1944.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Site Le sentier de mémoire d’Evosges.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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